Plus rouge ? Après on aurait trop rouge, m'ame Dupin !

"Plus rouge ? Hmmm je ne sais pas si ça n'aurait pas été TROP rouge, m'ame Dupin... hein... non là, je crois qu'on a bien trouvé notre style... hein... ils sont dans la bonne tonalité..."
(Muriel Robin, in "Le salon de coiffure")

Gregoo me demande quelle est la couleur de la Clio que j'ai commandé...
"Rouge de feu..." C'est le nom... Y'avait aussi "Rouge Cerise"... Mais j'ai pris "de feu"...

Maintenant, si vous vous demandez pourquoi je fais un post avec cette information, c'est parce que le choix de la couleur a donné lieu à ceci :

Le vendeur : "Rouge cerise", c'est euh, presque pareil, enfin non, le rouge cerise est plus... comment dire... là sur l'écran on voit mal... On va aller voir sur le parking de la concession, je dois avoir un modèle Rouge de feu...

(Après avoir tourné cinq minutes parmi les occasions...)

Le vendeur : Ah ben non, je n'ai pas de "Rouge de feu", parce que cette couleur ne se faisait que sur les modèle haut de gamme en 2003. Mais la Clio, là, est rouge cerise... Vous voyez ?

Moi : Oui, c'est rouge (J'ai en tête la voix de Tatiana qui nous rejoue le sketch de Robin...)

Mon père : Oui mais c'est rouge... grenat. Un peu lie de vin.
Le vendeur : Tout à fait. Le rouge de feu est -comment dirais-je ?- plus rouge, mais avec des reflets orangés. Mais pas orange. Disons que c'est plus soutenu. C'est "rouge de feu" quoi...

Moi : Oui oui oui oui ouiiiiiiiiii c'est cela, ouiiiiiiiiiiiii.
Mon père : - Vous n'avez pas de modèle en rouge de feu, alors ?

Le vendeur : Ah ben si, y'a peut-être une Laguna, avec la couleur rouge de feu. Parce que cette couleur ne se faisait que sur les modèle haut de gamme en 2003, si je ne vous l'avais pas déjà dit... Je vous l'ai déjà dit ? Ah bon... Alors... Ouiiii la Laguna, elle l'a !

Moi (à moi-même et en chanson) :  Elle l'a elle l'a ! Elle l'aaaaaa tou tou didoooo doo ti dooo dooo... Ah oui, c'est effectivement plus vif. (Au vendeur) Rouge de feu : c'est bien.

Mon père : Ah ? C'est rouge de feu ça ? C'est marrant, je n'aurais pas vu ça comme ça... J'aurais plutôt dit que le rouge cerise était le rouge de feu et inversement...

Le vendeur :  Non non non non non... Le rouge de feu, vous voyez, il est plus foncé sur les ombres... Et plus clair sur les tons clairs... Si je puis dire... Enfin, les reflets ne sont pas les mêmes...

Moi : Rouge de feu c'est bien. J'imaginais bien ça comme ça... Je trouve que c'est plus dynamique, plus pétant. J'aime bien.

Mon père : Je trouve que le rouge cerise est plus rouge.

Moi : Rouge de feu c'est BIEN.

Mon père : Oui oui c'est ta voiture...

Moi : Rouge de feu, ça me va.

Mon père : De toute manière, ce que tu dis est toujours mieux que ce que peux dire ton père... forcément...

Moi (ramassant mes bras qui venaient de rouler sous la Laguna) : Oui bon...  JE la prends ROUGE DE FEU... (Au vendeur) Rouge de feu, donc.

Le vendeur : C'est un très bon choix... Sinon je me demande si sur les nouveaux modèles 2004, il n'y a pas aussi le "Rouge de Mars"...

Mon père : Ah ? C'est rouge comment ? Vous avez un véhicule à nous montrer ?

Prédiction de l'horreurscope

L'année 2004 va encore un bon cru question emmerdes. Je me le prédis à moi-même... Bon ok, c'est pas trop dur, les deux chirurgiens de l'hôpital Porcin me proposent une greffe combinée foie-poumons... Parait que c'est le moment de m'inscrire sur les listes d'attente. C'est bizarre... On me propose une opération risquée, certes, mais dont le but est de rallonger la vie, et pourtant, rien n'est plus présent à mon esprit que l'idée de la mort... J'ai l'impression aujourd'hui que chaque jour qui s'achèvera à partir du moment où je serai candidat à la greffe, sera un jour de "gagné"... La greffe m’apparaît comme un grand coup de dés. J'imagine chaque jour après l'opération, comme une journée de sursis, alors que je devrais considérer plutôt cette option comme une "nouvelle chance"... Ah ouais... Ca pour en avoir de la chance, j'en ai. Un greffé sur cinq finit en dialyse à cause des médicaments anti-rejets... (NdA : l'article date de 2003 et depuis, les faits m'ont donné raison... Quand je disais que je faisais des prédictions, c'était pas du flan : Elizabeth Teissier peut aller se rhabiller !) Je vais me taper un diabète insulino-dépendant à coup sûr... (NdA : tiens, qu'est-ce que je vous disais aussi !) Sans parler de toutes les maladies qu'on choppe puisqu'on n'a plus aucun système de défense... (NdA : c'est décidé : j'ouvre un cabine de voyance !)  Le pied quoi... Il ne reste plus qu'à vivre dans une bulle, et bouffer des cachetons à vie. Allez, tiens, j'en ai marre. Je vais plutôt préparer la nouvelle version de mon blog... Je vais ouvrir une section spéciale "états d'âme et idées noires" qui n'intéressera que les dépressifs et les étudiants en médecine...

I dream in blues

Pour fêter la journée mondiale du Sida, j'ai attaqué ma petite tri-thérapie par solidarité avec les sidéens... Bon, ok, ça ne va durer que trois semaines, mais c'est en perfusion tout de même...

Et ça commence fort : à force de jouer aux fléchettes dans mes bras tous les deux mois, j'ai les veines complètement HS... ca fait trois fois qu'on me repose un cathéther en quatre jours...

Hier, perfusion du soir : espoir. Hébé non. On recommence, et comme j'avais le matos sous la main, direction l’hôpital... Le repas attendra... Du coup, je rate Ushuaia (merdeuuu !)
Finalement, si j'étais en bonne santé, j'aurais une vie vachement monotone je crois... Alors que là, ça change tout le temps... Dès que j'ai une once de répit, paf, il me retombe un truc sur le coin du nez... Vous dites ? J'ai la poisse ? Ah... C'est donc ça !!!

"SOS Marabout-désenvoutement bonjouuuuuuur... Ne quittez pas l'écoute... Cet appel vous sera facturé 6 euros la seconde... L'attente approximative est de... huit... heures et... cinquante... minutes ! Vous pouvez également appeller le père noël au 08 06 12...."

Et puis ce blog serait peut-être encore plus pénible à lire... Je serais le type insupportable : celui qui a tout ! La vie idéale, riche et célèbre... Le mec qui tient une forme olympique envers et contre tout... Un physique de rêve, avec des muscles et des abdominaux "-comme il faut-" qui poussent tout seuls... Sans rien faire... Des soupirants à ne plus savoir qu'en faire... Un job mirifique... Des vacances dans le monde entier, des aventures humaines tellement géniââââles... Une intelligence et une finesse d'esprit qui épatent tout le monde...

Oui, mon bonheur éclabousserait tout le monde et je serais vraiment insupportable... Tiens je me dégoûte rien que d'y penser...

Sauf que y'a des soirs comme aujourd'hui où je donnerais n'importe quoi pour vivre dans la peau de ce type là ne serait-ce qu'une journée... C'est grave docteur ?

Bon, je m'insupporte à gémir sur ce blog... Je crois que je vais ouvrir un double-blog... Comme ça je pourrais cracher mes aigreurs sans que ça foute en l'air tout le reste... Et puis plutôt que d'aller chez le psy... Au moins c'est gratuit et ça ne coûte rien à la sécu.

Ce sera pour la future mise à jour du site.

Beauté intérieure et Body art 2, le retour

Retour à Porcin pour effectuer une petite vérif et explorer ma beauté intérieure... Demain, promis, je demande au médecin de prendre des clichés de mon oesophage pour avoir de "vrais" clichés à moi...
C'est vachement plus original que les photos de Blagnac ;-) ou du puy des folles en Vendée ;-) -même pas je suis jaloux !- ...

Télé-sympathie

Tatiana... Etes-vous avec moi ? Tatiana ? Oui... Concentrez-vous... Je suis avec vous... Je vous vois... Je vous sens... snif snif... Ah non, au temps pour moi, c'est encore la voisine portugaise qui fait de la brandade...
Reprenons... Tatiana ?? Youhou ??? Bon alors ? Merde tu décroches ou quoi ? T'as bouffé l'forfait ? Pffff...

Bon... C'est raté... Moi qui voulais lui souhaiter son anniversaire par télépathie...

Ce soir, je lis un commentaire de Tati sur mon blog. J'en profite pour aller lire le sien que je avais délaissé depuis quelques jours...

Et qu'est ce que je ne me rends pas compte de découvrir ce que je vois pas ?!

Tatiana avait posté sur son blog le 7-11-03, un texte et des photos dans le même esprit que mon post de ce matin... Un hymne à la nature dans le but d'apprendre l'automne aux cons, genre "Les feuilles qui tombent, pour les nuls." (Editions Sybex 55 €.)...

-D'ailleurs ca ne fait pas un pli : y'en a eu pour trouver ça mièvre !-

Sans doute elle et moi avons-nous besoin de redécouvrir les plaisirs simples de la vie ? La beauté de la pluie qui mouille, son chat qui ronronne sur les cuisses, et sa femme près du feu... (Mettez les propositions dans l'ordre qui vous arrange)

Bref... Je suis-t-y pas connecté à Tatiana par hasard ? C'est pas d'la transmission de pensée ça ???
Ca m'troue le... ah ben non : c'est déjà fait !

Ok, pour la transmission de pensée, y'a trois jours de décalage entre Paris et la province, mais je vous assure qu'avec la Poste, ce n'est pas plus rapide !
Surtout en ce moment, ma factrice -je devrais dire ma "facteuse"- est une intérimaire qui en chie pour faire sa tournée...
Pas possible... Soit elle se perd, soit elle teste un nouveau chemin chaque jour... Je vais être obligé de lui conseiller Mappy.com afin qu'elle ne se perde pas entre le N°3 et le N°4 de ma rue si ça continue.

Je pense que quelqu'un a dû tenter de lui expliquer que dans une rue, il y a les numéros pairs d'un côté, et impairs de l'autre... Comme elle n'a pas l'air très douée... Si ça se trouve, elle a décidé de faire deux tournées pour ne pas se mélanger... Une pour les pairs... Une autre pour les impairs...

J'ose même pas imaginer sa tête quand elle a découvert un numéro "bis" pour la première fois...

En tous cas j'ai le courrier qui arrive à la tombée de la nuit... J'espère que je suis dans les derniers à être servi sinon la pauvre, à la frontale, ça ne doit pas être pratique...

Bref, tout ça pour dire que des fois je me sens proche de Tatiana... Deux soeurs jumelles...
Si ça se trouve, je suis un peu lesbienne ?

Bon anniversaire ma Tati chérie !!! I love you !

Tempus fugit.

Ce matin :

-Bonjour, je viens pour la première visite d'inscription à l'ANPE...
-Ouiiii, vous pouvez revenir demain ? Bon... 15h, merci.

Cet aprèm :

-Bonjour, je pourrais voir Monsieur M. siouplait ? C'est lui qui m'avait fait un devis pour la Clio...
-Ouiiii, il n'est pas là... Vous pouvez revenir demain ? Bon... 10h, merci.

Fin d'aprèm :

-Bonjour, j'ai téléphoné tout à l'heure pour acheter le tensiomètre automatique...
-Euh oui la personne que vous avez eu est partie et...
-Il faudrait que je revienne demain, peut-être ?
-Aaah...Vous êtes médium ?

Le soleil vient de se le-ver, encore une belle jour-née.

Encore un rêve débile, surtout, oui !
Alors que je m'étais conditionné à rêver de choses qui me passionnent : hébé non... Mes synapses n'en font qu'à leurs têtes... Mes neurones pètent un câble...

Je ne sais pas POURQUOI, mais il faudra tout de même que j'entame une analyse afin de connaître les traumatismes qui me poussent à situer mes rêves dans le centre commercial Mammouth (devenu Auchan), et le collège qui se trouvent à quelques centaines de mètres de chez mes parents... Et le lycée, mais c'est plus rare.

Je dois être en ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique) pour que ce soit récurrent à ce point ! Quels sont les épisodes de ma vie d'alors, que j'aurais mal digéré ?

Donc là, nous (mais qui "nous" ? il y avait d'autre personnes indéfinies) étions au centre commercial à l'époque d'avant sa rénovation : le magasin est bâti en haut d'une colline, et son parking était alors situé dans une pente à 8%... Vous imaginez le plaisir que c'était de pousser un caddie en ferraille en allant faire ses courses...

Surtout quand celui ci roule sur un revêtement qui aurait pu servir d'entraînement aux motards du Paris-Dakar, et qu'une feuille de salade est coincée dans la roue qui gigote en faisant "crouiiiik crouiiiik crouiiiik crouiiik" tandis que vous tentez de maîtriser la direction du chariot qui a décidé de se mettre à marcher en crabe juste au moment où vous passez les portes du magasin...

Et au retour, même topo.
Sauf que le chariot pèse 30 kilos de plus... Arrivé en haut du parking ça va.
Ca ressemble à l'instant où le wagon des montagnes russes arrive au sommet et qu'on a pas encore vu la chute vertigineuse qui nous attend.

On prend conscience de l'effet pesanteur. Et on se dit qu'il ne faudrait surtout pas qu'on prenne conscience de l'effet "collision" avec un véhicule qui reculerait brusquement...
Atroce !
A l'époque j'ai vu des mères de familles emportées par leurs caddies, traînées sur plusieurs centaines de mètres, jusqu'en bas du parking, traverser la rue entre les pare-chocs de routiers horrifiés, et, filant toujours derrière leur chariot, prendre en pointe le parking de la cité... Pfuiiiiit ! Disparues ! On ne les a jamais retrouvé ! ;-)

Bref...

"Nous" étions en haut du parking, et nous devions convoyer une femme (inconnue de moi) en brancard, car j'étais infirmier !!! Oué oué oué... Infirmier j'vous dis, avec la blouse blanche et tout !
On a sorti la nana qui relevait sans cesse la tête pour voir où on la conduisait. Pas rassurée, la dame. Un pressentiment peut-être ?
On a voulu attaquer la descente. Sauf que le brancard avait une feuille de salade dans une roue. Alors hop, on a chargé la grosse femme dans un petit caddie (impossible de la loger dans le siège à bébé du caddie) et on a commencé à descendre... Et puis... L'effet pesanteur...

On s'est mis à quatre pour freiner le caddie. Puis après, il a fallu la convoyer jusque chez mes parents (va savoir pourquoi !!!) mais les chemins étaient un vrai bourbier (alors que, je le précise, j'habite dans un lotissement qui est tout ce qu'il y a de plus praticable et goudronné !)

La suite est confuse et ressemble à un épisode de Benny Hill dont on aurait confié le montage à un chimpanzé sous LSD.

Du coup, je me suis réveillé de mauvais poil.
C'est-y pas possible de "rêver" à des conneries pareilles ???

Vie privée, privée de tout.

Des fois, quand j'entends mes parents se faire une scène sur le ton de "J'en ai marre que tu bouges mes affaires" ; "J'en ai marre que tu laisses tout trainer..." ; "Arrête racheter des choses qu'on a déjà dans l'frigo" ; "Ta mère prend toujours toute la couverture" ; "Arrête de râler !" ; "Ne fuis pas la conversation" ; "Ta mère envahit même mon atelier avec SES affaires" ; "Je vais finir par faire chambre à part" ... bref... des fois je me dis que le célibat a vraiment du bon.

C'est vrai que depuis maintenant plusieurs années, je me suis fait à la perspective du célibat auquel me contraignent mes problèmes de santé, mon sale caractère, mon insatisfaction perpétuelle, mon goût pour la liberté et l'absence de contraintes... Et je crois que plus ça va, moins ça me manque... Et je ne parle même pas de la libido, hein. :-)

Finalement, peut-être qu'il y a aussi une forme de l'autisme qui s'attrape ?
Avant que je finisse comme ces ados japonais qui ne décollent plus de leurs écrans, il va peut-être falloir que je pense à reprendre une activité sociale "dans la vie réelle"... Oui oui, genre avec des humains à qui parler qui n'appartiennent pas de près ou de loin au corps médical, qui n'ont même pas d'email (!!!) ou d'ordinateur (!!!), et qui ne sont PAS GAY. Voir même un peu homophobes peut-être...

Oh mon diiiiiiiiieu ! Ca me déprime d'avance.
D'abord pourquoi sortir ? Il fait si froid dehors...

Beauté intérieure

Les adeptes de body art peuvent aller se rhabiller !
Les tatouages ? Pffff mouarf dépassés ! Les scarifications ? Pfeu ! C'est d'un commun ! Les implants de visseries en tous genres... bof ! Ca amuse encore quelqu'un ?

Plus snob et plus sympa : le body art intérieur... Non seulement je pousse le vice jusqu'à "décorer mon intérieur", mais en plus, ce n'est QUE pour moi, et les visiteurs impromptus (chirurgiens, radiologues, etc...)

Allez, je m'en vais partager tout de même avec vous ma dernière folie... Une ligature des vaisseaux de l'oesophage... En gros, sous endoscopie, on chope un bourlet de varice, on lui colle un élastique autour afin de faire une joli petite boule. Vu sur la photo (perdu sur le serveur depuis mais bon, voyez ici : http://www.centre-hepato-biliaire.org/soin-traitement/interventions/ligature-varices-oesophagiennes.html) ça ressemble un peu à ces jouets pour chiens avec des protubérances en caoutchouc. So chic.

C'est-y pas mignon ? Bon ok, ça gêne un peu pour manger au début... D'ailleurs je ne bouffe que des yaourts et du liquide depuis vendredi... Et j'ai eu le droit à une ampoule de morphine pour supporter la douleur au sortir de l'opération...

Mais comme dirait Tati à qui on ne pouvait pas toucher l'oreille pendant deux mois après son piercing, "ça vaut bien quelques efforts...".

Journée particulièrement intéressante aujourd'hui dans la mesure où je dois me préparer pour une artériographie coelio mésenterique...

"Oui il faut vous raser... Vous êtes poilu ? Ah ben alors rasez large car après ils vont couvrir l'entre cuisse et la fesse avec un pansement adhésif compressif et pour le décoller après, c'est toujours jouissif..."

Donc me voila en train d'effectuer un "rasage bermuda" intégral dans la salle de bain... Je détestais déjà me tondre avant mais là ça prend des allures de cauchemars...
Quand je pense que je suis en train de bosser sur le site d'un institut d'épilation au laser !!!

Une fois rasé, je suis très élégant... J'ai l'impression d'avoir des cuissardes en poils blonds... Ou des après-skis en fourrure qui remonte jusqu'à mi-cuisse... C'est parfaitement ridicule.
Plutôt que de m'effondrer en larmes, je me dis que ça fera rire les copains sur mon blog... (Il faut bien trouver un côté positif dans chaque chose...)

Plus tard : "Ah ben faut bien raser du genou au nombril..."
Bon j'y retourne... Les poils tombent et s'accumulent à mes pieds (oui, c'est le yéti qu'on rase), on dirait que j'ai des pieds de hobbits : couverts de fourrure... Déjà que je trouvais que j'avais le corps de Gollum (pâle, translucide, maigre, gros torse, gros bide, membres frêles et décharnés...)... J'aimerais avoir l'anneau et disparaître d'un coup.

Ayééé fini... Les tonsures, je pensais qu'on ne voyait ça que sur certains crânes distingués, ou religieux. Erreur. Je vais me balader ensuite pendant le temps de la repousse avec des fesses "Chaussé-éée aux moines"...
Depuis que j'ai rasé, j'ai déjà les glawis qui piquent et qui collent au calbutte... Ca m'énerve... Vite vite, je déprime ! Trouver un point positif... Euh... Ah ben tiens, une fois totalement rasé, on dirait que j'ai une bite plus grande... Bon. C'est déjà ça.

To be or not to be

La greffe... Des poumons et un foie tout neufs... Les médecins ont l'air partants "ah oui oui faut y aller, y'a une indication pour..."

Et moi ? Est-ce que j'en ai envie de cette greffe ? De troquer mes emmerdes actuelles, pour d'autres contraintes de vie ? C'est quand même pas la panacée ou le miracle... Je ne suis pas Bernie Sousbiroute...

L'après greffe, c'est pas des vacances, je m'embarque pour 15 jours(*) de soins intensifs et pénibles, un mois de soins soutenus, deux mois de surveillance rapprochée hebdomadaire, un an de suivi régulier... au minimum !
Je serai abonné à d'autres médicaments, à vie. Des trucs sympas qui te foutent des diabètes et d'autres pathologies...
Le tout ne réglera pas mes autres problèmes de pancréas par exemple...

Questionnement intense.

(*) Post post scriptum de 10 ans plus tard : j'étais loin du compte : 3 mois en réanimation dont un mois dans le coma et presque autant en hospitalisation ensuite...

Vacances, j'oublie tout... Plus rien à faire du tout...

Rappelez moi, déjà, c'est quoi un nerd ? Les symptômes ?
Aujourd'hui direction Paname et l’hôpital Porcin pour une semaine...

- Je passe 48 heures à préparer mon ordi portable, transférer des données etc. mais je ne passe que 15mn à préparer le reste de ma valise...

- Dans la semaine, j'ai téléphoné à Porcin pour m'assurer qu'on pouvait disposer d'une prise téléphonique pour se connecter au net... et j'ai demandé si par hasard il n'y aurait pas de "hotspot" dans le coin ("Il y a une cafétéria à l'entrée...mais il ne font pas les hotdogs je crois...") afin de se connecter par Wifi ("Par Oui...quoi ??? Vous êtes français ?")

- Arrivés à l'accueil, un jeune infirmier très gentil mais un peu exhubérant nous explique qu'il faut se rendre aux admissions et que pour le téléphone, comme on est dimanche soir, il faut se presser. Il nous indique la direction en faisant de grands moulinets avec ses poignets, ce qui a pour effet de pointer à peu près tous les points cardinaux... Le monsieur a des bras très volubiles et des gestes très déliés qui conviendraient à merveille pour faire un sémaphore ou danser la chorégraphie de YMCA... Heureusement qu'on connait un peu Porcin.

- Au bureau des admissions, légèrement "psycho-rigide" comme dirait l'un de mes clients, je précise que non, la télé je m'en fous, à 5 € par jour ça fait cher pour regarder des conneries ou Star'Ac (surtout qu'on vous dis d'éteindre votre téléviseur !!!), je paye déjà la redevance chez moi, ça va bien... par contre, ça serait intéressant de disposer d'un abonnement ADSL pour la durée de son séjour !

- La première chose que je fais en entrant dans la chambre, c'est de VERIFIER que l'on peut effectivement se connecter, qu'il faut "faire le zéro pour sortir" et attendre pour taper son code secret...

- Je termine mon plateau repas aussi vite que possible pour passer aux travaux pratiques et pouvoir me connecter pour mettre à jour mon blog et checker mes mails...

- Je prends connaissance des réjouissances du programme de la semaine qui devrait me permettre d'écrire à la fin de mon séjour un tableau comparatif exhaustif de la qualité des services, de son personnel et des examens qui s'y pratiquent... mais la seule question qui me turlupine est de savoir si j'aurais le temps de travailler tranquillement à certains moments de la journée...

Bref, je crois que oui, je suis un peu atteint (mais ça tout le monde le savait déjà...) et qu'il vaudrait mieux que je ne foute rien dans la vie, selon les leçons des Assedics...

Assez dit Assedics

Bon et ce récit sur les Assedics ?
Oui bah chuis tellement dégoûté...
Direction les Assedics, donc. Où l'on apprend qu'il vaut mieux tenter de frauder et/ou jouer les ramiers plutôt que de se casser le cul à entreprendre...
T. m'avait prévenu : "il vaut mieux ne pas déclarer que tu es gérant de société, sinon les assedics vont t'emmerder."

Dans un nouveau moment de faiblesse, et à force de me faire harceler à tous les repas (et entre les repas) par mes parents, je me suis laissé convaincre d'être honnête... Tout ça tout ça... La prison, les amendes... Le déshonneur sur la famille, que des gens bien et des fonctionnaires -des finances en plus, et de l'éducation nationale grande gardienne de la morale et patati et patata...
Non vraiment, il FALLAIT que je dise que oui, j'avais une activité non salariée...

Si fait. Moyennant quoi, ma période d'indemnisation est réduite dans le temps (18 mois au lieu de 3 ans si j'ai bien tout lu), ainsi que le nombre de jour indemnisés chaque mois... Bref, même si vous ne gagnez rien... Bah vous gagnez moins.

D'où ma question/remarque à la dame des Assedics (par ailleurs très gentille):
- En somme, (prenez votre respiration) vous êtes en train de me dire qu'après avoir bossé 2 ans gratuitement afin de monter un site sur la vente duquel j'ai payé près de 40% d'impôts, j'ai cotisé en tant que salarié pendant trois ans, payé ma CSG, RDS et tous les prélèvements, (respirez) et qu'au terme d'un licenciement économique dans lequel je perds beaucoup, et ne gagne que 3 pauvres semaines d'indemnités légales, je dois me résoudre à considérer que je me suis cassé le cul à monter une nouvelle société et que ça ne m'apportera que plus d'emmerdement, (pétez un coup) et que j'aurais mieux fait d'attendre chez moi en touchant mes Assedics jusqu'à épuisement de mes droits, ainsi que mon allocation adulte handicapé, tout en arguant que les jobs que me dégoterait éventuellement l'ANPE ne convenaient pas à mon état de santé, et que, et que, EN SOMME, dans la vie, ça ne sert à rien d'être honnête et droit, d'avoir une once de scrupules et de courage ou d'esprit d'entreprendre... C'est cela ?
- Rzzzz Rzzzzz Rzz (!) uh? Coin ? Heu... Ouiouiouioui c'est à peu près ça.

Enfin, là encore, je vais être honnête : la personne des Assedics ne m'a pas dit exactement cela... Elle s'est contentée d'esquisser un sourire gêné et d'hausser les épaules... Mais cela voulait tout dire.

Bah, oui. J'aurais mieux fait de ne pas déclarer honnêtement... Ou simplement trouver un "homme de paille" pour endosser à ma place le titre de gérant, le temps que je touche mes indemnités de chômage...
J'aurais touché un bon petit salaire confortable, complété par ma rente et quelques aides sociales... Avec une bonne assistante sociale, j'aurais été peinard pendant 3 ans... J'aurais même pu travailler au black pour ma société, et valoriser ainsi mon capital...

Non mais, qu'est ce qui m'a pris de vouloir bosser ? Qu'est-ce qui m'a pris de jouer les citoyens honnêtes... ? Comme si je n'avais pas assez d'emmerdes et une existence pénible... Comme quoi, je ne sais même pas tirer les leçons de la vie.
Tiens j'eum dégoûte.

L'enfer a commencé !

Incompétence
Petit tour à la sécu pour notifier mon changement d'adresse.
J'avais trouvé très pratique de pouvoir imprimer le document sur le site internet, de le pré-remplir, de l'imprimer et de n'avoir qu'à le déposer à la sécu.
ERREUR.
C'était trop simple.
Arrivé à la sécu, il faut attendre. Attendre. Attendre. Attendre...
11h30, 3 agents sont là pour recevoir les affiliés... Et il faut voir avec quelle énergie et quel entrain... Je crois que certains agents iraient faire les photocopies à reculons s'ils ne risquaient pas de se faire lyncher par les personnes en salle d'attente...
A 11h45, il est midi. Enfin... Il va être bientôt midi... Alors deux des agents cessent le travail (c'est bête, ils venaient tout juste d'atteindre leur rythme de croisière !). Et je te range mon pot à crayon, et je range mon petit dossier.
11h50 : ils, enfin elles, en l'occurence, sont parties déjeuner.
Il ne reste plus qu'une personne pour recevoir une pleine salle de personnes...
Et la personne à l'accueil continue d'inviter les assurés à poireauter alors qu'elle sait très bien qu'ils seront encore là à 14h (Va-t-on leur annoncer à 12h30 qu'il faut revenir à 14h ???)
Je m'exaspère. Ne m'avait-on pas dit sur le net et au téléphone ce matin qu'il suffisait de déposer le formulaire et ma carte vitale ? Je me renseigne à nouveau à l'accueil... "Ah ben non, il faut tout votre dossier car les caisses ne communiquent pas entre elles..." (Vive l'informatique ! Vive l'ère de la communication ! Du courrier électronique !!!)
Je m'énerve. Mais reste cool avec la préposée reposée. Colère rentrée. C'est pas bon ça, je me connais, j'accumule et après ça pète d'un coup...
Je reprends la voiture. (Conduite NERVEUSE.)
PUTAIN DE MILLE MILLIARDS DE BORDEL DE MILLE SABORDS !

Incompétence (bis)
En rentrant, je décide d'acheter Libé pour voir la nouvelle formule...
Je m'arrête chez un marchand de journaux en remontant de la sécu.
Le magasin est un bouiboui grand comme une boite d'allumette, dans un couloir... (Vue sur la cuisine de la dame d'où provient une immonde odeur de choufleur pourri entrain de mijoter dans un jus dont je n'ose pas imaginer la couleur ni les ingrédients... On entend Europe1 en fond sonore...)
-Ah ben non... Libé... J'en vends pas... soliloque-t-elle.
-Ah excusez-moi, je croyais être entré chez un marchand de journaux... Faut changer de métier ma brave dame ! Ou changer d'enseigne, c'est selon. Bonne journée.
Quoi ??? Non mais ??? Elle est pas conne celle-là aussi ???
Putain mais je HAIS cette ville... Il m'arrive QUE des trucs comme ça ! Ils sont tous barrés ici ! C'est des malaaaaaaaaaades j'vous dis ! Au secours !
Je veux revoir Paris !!!

Incompétence (ter)
Je rappelle la sécu de Eolienne City pour me faire confirmer qu'on m'a mal renseigné ce matin et que le site internet est incomplet...
- Ah ben vi... Faut tout le dossier... 3 derniers bulletins de salaire, Rib, Carte d'identité, Carte vitale... Parceque les caisses ne comm...
- Ne communiquent pas entre elles. Oui je sais. Vous êtes tous bouchés à l'émerie et vous ne savez pas communiquer. On me l'a déjà dit...
J'en ai marre !

Et puis...
Veuillez patienter... Veuillez patienter... un agent va vous répondre dans quelques instants... Assedic de la région Auvergne bonjour.... Veuillez patienter... un agent va vous répondre dans quelques instants... Veuillez patienter... un agent va vous répondre dans quelques instants... Veuillez patienter... un agent va vous répondre dans quelques instants... Assedic de la région Auvergne bonjour.... Veuillez patienter... un agent va vous répondre dans quelques instants... Assedic de la région Auvergne bonjour.... Veuillez patienter... un agent va vous répondre dans quelques instants... Assedic de la région Auvergne bonjour....

Tourner la homepage.

Allo les ASSEDICs ?
Hier : aller-retour express sur Paris pour chercher mon solde de tout compte...

Ayé je suis au chomdu... Houhouuuuuu les copiiiiiiines ! Je fais parti du club moi zossi !

Ce soir, je fais un peu de ménage sur mon disque dur, dans mes mails, carnets d'adresses : DELETE GAY MAG CHOSE !!!

Ah ben tiens je gagne quelques mégas au passage... C'est pas mal. Mais même si ça fait déjà quelques semaines que j'ai arrêté de bosser, ça fait drôle *quand même* de faire le vide dans la boite à courrier.

Je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que serait advenu du site si nous avions choisi l'option de nous passer du "géant" américain... On aurait peut-être dû choisir un modèle hybride indépendant comme en Italie.

Et puis peut-être que l’enthousiasme ne serait pas retombé si d'autres options stratégiques avaient été suivies dès le départ... (Vu que certaines étaient très contestables de mon point de vue.)
Bref, y'a *quand même* un vague sentiment de gâchis...
Mais le regret est fugace.

Je suis triste de quitter l’équipe, de devoir bosser en autiste face à mon pc chez moi, mais je ne suis pas fâché de couper avec le milieu gay parisien. Et je crois que c’est un peu le sentiment de tous les collègues de l'équipe.

Bon merde ?! ALLEZ !!! Je la tourne cette page ?!

Down Down Down...

Encore combien d'étages jusqu'à l'enfer ? Comme Greg, pas la forme... Mes jouets (mon portable, mon écran LCD, ...) n'arrivent pas et pourtant je n'ai pas commandé chez perenoel.fr ! Plein de trucs en retard... Et en plus, on feeeeeeeerme ! Bah oui, ce soir ANNUBLOG.com est contraint de changer de nom par la société Iliad (qui détient "Annu")... Sympa hein ? Demain, URGENT : - Résilier mon abonnement à Onetel (propriété du groupe Iliad) - Résilier mon abonnement à Free.fr (propriété du groupe Iliad) - Assurer une méga promo à Infobel.com (concurrent gratuit de ANNU) Bah oui, on va pas non plus continuer de marcher dans le système en plus ?

Suizabou

- Mais qu'est ce que t'as en ce moment ?
- Je suis z'à bout ! Nervé... Tout dur crispé noué. Je déprime. Cette ville m'ennuie. Cette vie m'ennuie. Tout m'agace. Tout me résiste. Tout me va mal... Pour tromper mes humeurs, je claque du fric. Ca ne trompe pas, ça ! Tiens, ça me fait penser qu'il faut que je passe acheter une Renault Clio demain. Ah moins que... Tu passes au supermarché demain ? Tu peux pas me prendre une voiture ?
- Une clio 3 portes t'es sûr ? Tu ne veux pas un Zafira...
- ... Sept places pour loger mon mari et mes enfants, que je n'ai pas ? C'est çaaaa. Tu peux laisser le gaz ouvert en sortant de la cuisine steuplé ?

Solidarité transpédégouine.

Lundi, j'ai reçu un SMS de T. pour me dire que l'opération de S. s'était bien passée... Et qu'elle avait regagné sa chambre... Je suis content pour elles.

Par solidarité, le soir même, je me faisais un petit malaise et je rejoignais l’hôpital à mon tour... C'est cool, je venais juste d'arrêter les perfs depuis le matin... Enfin ce coup ci c'est pour autre chose, forcément.

Quelle idée aussi de collectionner les maladies ? Je commence à me dire que j'aurais mieux fait de choisir la collec de cartes postales de soleil couchant, ou les boules à neige, c'est moins stressant.

Je regardais hier soir "20h10 pétantes" sur Canal+, et Ariel Wizmann qui (plutôt condescendant, en un seul mot.) asticotait Paul Loup Sulitzer sur son poids...
"Votre foie ressemble à ce que la Comtesse du Barry fait de mieux en matière de mi-cuit non truffé..."

C'est un peu ce que me disait le médecin qui m'avait vu quelques minutes plus tôt (en des termes plus médicaux)... Bref. Tout cela n'annonce rien de réjouissant pour les mois et les années qui viennent... Mais bon... Je suis de retour à la maison (mais pour combien de temps?) et je m'apprête à me tortorer un tartare purée qui devrait me remonter, sinon la santé, au moins le moral...

Die hard

Hier, journée marathon.

6h, Perfusion.
7h30, Départ Paris : mes parents m'accompagnent pour faciliter mes déplacements et me permettre de déménager mes affaires au bureau.
10h30 Arrivée à l'hôpital Porcin.

11h30 Visite en chirurgie. Mon état a évolué et nécessite de faire un bilan "pré-greffe". Hospitalisation 1 semaine à partir du 19 Octobre... On verra si l'échange standard de mon foie et de mes poumons peut attendre encore un peu...

12h15 Pneumologie, on me prépare ma ration de perfusion de la mi-journée... C'est tout de même pas mal ce système des "Intermate" de Baxter... On peut vaquer à ses occupations tout en ayant sa perfusion qui avance pendant ce temps. Sans ça, je ratais le déjeuner avec mes petits camarades...

13h30 Ca sent la moule. Tatiana est là. (enfin, pas de lien de cause à effet... nous déjeunons dans un restaurant à (de ?) poissons, près des Halles.) Je suis en retard et je vois bien en arrivant que certains ont déjà la rondelle pupille dilatée... Notamment Tati qui s'appuie au mur, et dont les paupières ne sont pas au même niveau...
Bizarrement, après ma visite à Porcin, je n'ai pas envie de tenter le diable mais je goûte quand même le vin blanc... Pas de quoi me saouler... Très bonne salade de coques, très copieuse. Saumon mariné, "je chipote dans le plat"... Greg met la clef de voûte sur sa pyramide de miettes de pain... ;-) (Quelle idée de venir dans un restau de (à ?) poissons quand on y est allergique, aussi...
"- Z'avez pas aut'chose que des sorbets aux huitres par hasard ?"

Pour moi, pas le temps de tester le dessert, il faut que je file à nouveau à Porcin... Ça me fait tout drôle d'avoir retrouvé tout le monde l'espace d'une heure... Avec cette joyeuse parenthèse dans ma journée, je subis comme un décalage, et j'ai l'impression que cela fait déjà un an que nous nous sommes quitté !

Sniiiif, je dois partir à nouveau.

15h Olivier me raccompagne jusqu'à Châtelet, où je récupère un taxi...
15h20 Hôpital Porcin, re-pneumologie.

17h Finalement le Dr VTC. me trouve plutôt en forme. Heureusement après un été passé sous antibiotiques... On se reverra pendant mon séjour d'octobre... Faut que je pense à investir dans un ordi portable d'ici là si je veux pouvoir continuer à bosser...

18h Je passe au bureau afin de vider mes tiroirs : c'que c'est triiiiiiiiiste. C'que c'est triiiiiiiiiiiiiste ce grand espace, avec les murs sans les affiches, les bureaux sans vie, le bordel de déménagement ambiant... Gregoo est là pour qu'on prenne le temps de discuter 5 minutes de nos projets. Ma môman fait sa connaissance. Peu après :
- Il est très bien ce garçon ! Très gentil...
- Un peu qu'il est bien, tu ne crois pas que j'ai choisi des tocards pour m'associer non ?! :-)

19h30 Direction porte d'Orléans !
19h45 Direction porte d'Orléans ! ("Merde.... heureusement que tu peux sauter les soins de ce soir...")
20h00 Direction porte d'Orléans ! ("Merde des travaux putain c'est encore tout bouché !")
20h15 Direction porte d'Orléans ! ("Putain font chier avec leur tram de merde, encore un sens interdit, c'l'bordel ahlala tu fais bien de quitter cette ville !")
20h30 Porte d'Orléans ! ("Ah enfin c'est pas trop tôt j'en ai marre pourvu que ça soit pas pareil sur l'A6 !)
23h30 Arrivée à Staline City... Tout le monde est naze, demain, à 6h, la vie continue...

Selon les organisateurs

Après les malades victimes de la canicule, les infirmières, victimes des malades. Françoise se barre en cure (thermale) pendant que je termine ma cure (intra-veineuse) avec sa remplaçante... Voilà, maintenant je finis par user le corps médical... Plus personne ne me supporte... Tout le monde craque !  Si ça continue, la sécu va demander qu'on m'euthanasie pour lui faire faire des économies... Maintenant qu'elle a vu ce qu'elle gagnait avec 13000 personnes en moins à sa charge ! Quand on y pense ! 13000 personnes victimes de la canicule. "Selon la police..." Chiffres officiels du gouvernement... Si c'est comme pour les manifs, faut appliquer un coefficient multiplicateur... En tous cas, les pompes funèbres que Raffarin accusait de grossir ses estimations pour se faire de la pub, ne s'étaient pas trompées de beaucoup... Allons jusqu'à 15000, quand tous les moribonds auront fini de claboter, et quand les vacanciers seront tous rentrés et auront découvert que mémé n'a pas tenu le choc avec les 3 packs de Vittel qu'on lui avait laissé au frigo... C'est pas de la petite crise sanitaire... On peut même s'étonner du calme relatif des Français et des médias. Maintenant, on peut aussi se dire que si le gouvernement publie des chiffres aussi énormes avec tant de spontanéité, c'est peut-être pour justifier plus facilement les mesures drastiques qui vont suivre... Parano ? Moi ?

Necroloto familial

Bon ça faisait un bout de temps qu'on s'y attendait... Mais voilà...

Ma grand-mère paternelle est passée de l'autre côté du miroir... J'en parlais avant, c'est une victime collatérale de la canicule, c'est certain.

Avec mes problèmes persos, je n'avais pas pu aller la voir ces derniers jours mais heureusement, je l'avais vu il y a quelques semaines, alors qu'elle se portait encore bien... Je garde cette image en tête.
Après tout, c'est peut-être mieux...

Avant hier, sentant probablement venir la fin, elle avait passé les relais en donnant ses recettes de cuisine à ses enfants... Les harengs mariné polonais... C'est sûr qu'il ne faut pas rigoler avec ça. C'est un sujet grave...

NdA : Le necroloto était un site web qui permettait de faire des paris sur les prochaines morts de célébrités à venir. Il fallait que la prédiction se révèle exact dans la semaine, sinon on avait perdu. Il n'y avait rien à gagner sinon des "points" pour entrer dans un classement des meilleurs devins. J'y jouais régulièrement, sans trop de succès il faut bien le dire...

A propos d'ancêtre

Ma tante téléphone ce matin... La grand-mère n'est pas en forme. Ca faisait déjà quelques jours qu'elle était passé de l'étage "maison de retraite" à l'étage "médicalisé"...
On croyait qu'elle était passé au travers des difficultés de ce putain de mois d'Août. Que nenni...
Mes parents qui sont sur Paris pour gérer la fin de mon déménagement feront sans doute un crochet par Dijon en revenant...

Y'a des jours, je me demande comment je fais pour supporter ce monde pourri.

Bye bye

Thierry a envie de chialer.
Greg a le moral dans les godasses...
Tatiana tente de tromper son spleen et ironise: "Quelle histoire ! Tu crois qu'ils vont nous virer ?"
Snif.

Vala, c'est fini. Nous venons d'envoyer la newsletter "finale" à nos abonnés... Un petit message pour dire que le site allait fermer. D'ici quelques heures, fr.gay.com ne sera plus accessible... Les serveurs rebasculeront les connectés vers la plateforme internationale de Gay.com... Point (presque) final.
Snif.

La semaine prochaine, je passe au bureau pour récupérer mes petites affaires persos... Faire une bise à ceux qui seront encore là.
Snif.

On ré-ouvre

"Bon alors ? Qu'est ce qui se passe ?"
"C'est grave ? Comment tu vas ?"
"Et pourquoi y'a pu d'blog ?!"
"Ton dernier post était un peu inquiétant..."

Oui... Oui... Bon... :-)
Ca vaaaaaa ! Merci pour ces témoignages de sympathie.
Je n'ai pas encore pris la décision de sauter par la fenêtre (du rez-de-chaussée, je n'irais pas bien loin de toute façon...)

Bon, une fois de plus j'ai la santé chancelante, et à cause de cette putain de "petite chienne" (canicula, ae), j'aurais presque pu finir comme tous ces vieux qu'on entrepose à Rungis... (Au fait, comment ca se passe en vrai ? On les pend aux crocs de bouchers dans les chambres froides, comme les carcasses de boeuf ?)

Bon, heureusement, si mon petit coeur est désespéramment seul, je suis en revanche bien entouré... Pas comme tous ces troisièmes-agistes qui sont morts dans l'indifférence générale. C'est d'un triste...

Le plus horrible, c'est qu'on va continuer d'en retrouver dans les semaines qui suivent... On lira des faits-divers atroces du genre :
"Le cadavre de la vieille dame est découvert 6 mois après sa mort. La grand-mère, qui vivait seule, abandonnée par sa famille, a été très probablement victime de la canicule de l'été dernier. Ce sont les enfants qui ont donné l'alerte, lorsqu'ils ont constaté qu'ils n'avaient toujours pas reçu leurs chèques pour le nouvel an..."

De ce côté, je ne peux pas me plaindre : tout le monde est aux petits-soins !

Album Panini des pathologies

Avec Tatiana, on se demandait ce que je pourrais bien récupérer dans la liste des pathologies... Bon, le purpura, le diabète, c'est fait....
Ah ben voilà ! A force de bouffer des Tartares, des carpaccios de boeuf, de poisson, des sushis, ca devait arriver... Une visite sur doctissimo.fr me confirme mes doutes, j'ai les symptomes...
Il faut dire que j'ai une beauté intérieure à couper le souffle. (On n'est jamais mieux servi que par soi-même !)... C'est sans doute ce qui a poussé des touristes à visiter et prendre une villégiature pour quelques temps.
Seulement je ne suis pas un centre de vacances moi ! Et le club Med, ce serait plutôt le "Club Medicaments". Allez hop : "Dehors les romanos !"
Mon vétérinaire habituel me donne un vermifuge...
Maintenant, je me ferais bien un petit cancer, moi...

C'est votre dernier mot, une fois ?

J'ai mal dormi.
Sur le coup de 5 heures, avec la fraîcheur du matin, je somnole et laisse mon cerveau divaguer... C'est un état bizarre... Je rêve, je suis conscient de rêver, lorsque mon rêve est trop anxiogène, j'en change... Mais je ne suis pas non plus éveillé... Bref, ce demi-sommeil n'est ni réparateur, ni rassurant pour ma santé mentale tant l'absurdité de mes songes est grande.
Ce matin, donc...
Nous sommes partis en Zafira (qu'est-ce que je hais cette voiture de merde, inconfortable et mal conçue !) pour la Belgique, afin d'assister à l'enregistrement de Qui veut gagner des millions... Une fois sur place, nous nous trouvons dans une grande salle qui est un mix entre le plateau de la sus-dite émission et une salle de concert...

Le jeu se déroule normalement, mais je ne rappelle pas des questions. Puis soudain, on marque une pause et débarque un orchestre symphonique dirigé par André Rieu (Si ! Je vous jure !)...
Tout la salle écoute dans un silence religieux mais, sans doute angoissé par la configuration horrifique que semble vouloir prendre mon rêve, je me révolte :

"mais euh y'a pas de musique dans Qui veut gagner des millions !!!"

Toute la salle fait "Chhhhhhhhut !". Foucaut débarque et m'explique que c'est parce qu'on est en Belgique. Y'a pas de concert dans l'émission en France, on coupe au montage, mais il y en a en Belgique... Bon... Soit. Je me calme.

Puis Rieu laisse place à quelque chose de plus rythmé : "Matmatah - Lambé An Dro La Ouache".
Je suis le seul à apprécier : personne ne vient me rejoindre sur la piste de danse qui s'est improvisée... Et il faut bien le dire, pogoter tout seul, ça présente des risques : celui de se retrouver par terre à chaque fois que l'on se jette contre... personne. Au bout de trois fois, arrivé à l'apogée du ridicule, je quitte la piste sous les yeux consternés de nos amis Belges.
Nous regagnons la voiture.

Nous sommes hébergés par une amie (une inconnue !) de ma mère, qui nous propose sa chambre, mais comme le soleil se lève bientôt, je décide que nous pouvons regagner la France en nous relayant au volant si nécessaire. Et de fait, nous partons.
Afin de voyager à l'air libre et de pouvoir mieux jouer les co-pilotes, je décide de rester assis sur le toit, ou sur le coffre arrière... Malgré mes indications, ma mère s'égare et rapidement, nous sommes contraints de prendre des déviation par des routes forestières, puis des chemins sinueux et boueux. Nous croisons un chat, qui voudrait bien qu'on l'embarque, mais nous devons laisser là la voiture, qui ne peut plus rouler sur les sentiers.
Les chemins serpentent entre les pinèdes et les arbres. C'est presque le maquis corse ! Nous suivons des traces de peinture indiquant les GR et nous débouchons enfin à la lisière de la forêt, près d'un champ herbeux.
Mon rêve s'interrompt à ce moment précis, tandis que mon père vient me secouer pour me signifier qu'il faut se secouer parce que il est l'heure de se secouer des fois que j'ai quelque chose d'important à faire...

Quand on a dormi 3 heures, on a qu'une chose à faire : se recoucher !
Depuis, j'ai la tête comme un melon, et ce rêve débile me hante... Pfff elle va être dure cette journée, encore !

Le gramme de trop.

Wilfrid me demandait ce matin si j'avais pris quelques kilos pendant mes "vacances"... Oui, plus de 2.5 kg... Et ce matin...J'ai gagné encore 100 grammes. La balance m'annonce 56 kilos... Un exploit... J'ai regagné mon poids de non-forme.

Houlà mais faut que je freine sur les féculents, sinon je vais finir comme mon père làààà. (Enfin avant le quintal, j'ai de la marge...)
Tout le monde m'encourage encore à prendre du poids mais euuuuuuh si MOI je me sens bien à 56 ? Hein ? D'abord J'AIME PAS l'idée de grossir. Tous les gens (excepté mon père qui me déclarait encore il y a 10 minutes, en reprenant du gâteau aux noix avec un air de défiance, "Mais je ne veux pas maigrir !"), bref, tous les autres font tout pour maigrir.
Car ils souffrent physiquement, ou psychologiquement, ou les deux... J'en parlais encore ce matin avec mon kiné... Un kilo de trop au dessus de la ceinture, c'est plus de 4 kilos au niveau du genou... Sans parler des problèmes cardio...
Alors pourquoi voulez-vous que ça me donne envie de prendre des kilos?

Et puis franchement, un mec en surpoids ? Qui trouve ça sexy ? Pas moi, en tous cas.
Non mais regardez les reportages sur les vacanciers à la plage... Un mec avec des bourlets au niveau des pectoraux (même les seins de Gloria Lasso tombent moins !), des hanches, du bide, mais je trouve ça atroce... Je n'y peux rien, c'est... visceral comme sentiment.

Je sais que je prends le risque de passer pour un sale raciste anti-gros... En fait je les plains sincèrement. Surtout ceux qui n'arrivent pas à s'en sortir... Je me dis qu'ils n'en sont pas totalement responsables...
J'essaye de me raisonner ou d'ignorer au lieu de m'écoeurer quand je vois ce qu'engloutit mon père à table... Mais ça me consterne de voir qu'on peut se complaire dans cet état. C'est pathologique.
Sans parler du fait que plus les mecs sont gros et atroces, plus ils prennent plaisir à exhiber leur bide, on dirait... Je ne sais pas... Cachez moi tout cela !

JE dois avoir un problème de rapport au corps et à la nudité (la mienne en tout cas.). Je n'aime pas mon corps. Moi, la crevette, j'ai tendance à le planquer sous des vêtements, soit parcequ'il est trop maigre... Soit parceque je le trouve tordu, disgracieux, disharmonieux.
Mais les vêtements n'arrangent pas tout.
Ca ne change pas le schéma corporel qu'on s'est monté en tête. Ni le fait qu'on sache que tout est bouffé par la maladie de l'intérieur. Et que peu à peu, tout transparaît à l'extérieur... Je me hais, et je hais petit à petit les autres...
Les personnes aussi bancales que moi, celles qui me renvoient l'injurieuse image de l'anormalité.
Et les personnes qui ont la grâce, le don de la beauté, celles que j'envie et que je déteste parcequ'elles me sont inaccessibles. Ou parceque je lis dans leurs regard toute ma decrépitude...

Comment ça j'ai les idées noires ? Mais non ! Je suis tout le temps comme ça, simplement, d'habitude, je n'en fais pas étalage...

Y'a peut-être une histoire de transfert psy la-dessous !?
Au secours ! Freud !!!

Putain !
Tout ça à cause de ces 100 grammes !
Vous voyez que ça ne me va pas du tout de grossir ! :-)

Un mars et ça repart

Hier, on ne peut pas dire que j'ai été très dynamique. Levé à 6 heures, je déjeune après le passage de Françoise. Puis je me recouche, plus terrassé par la fatigue et une lassitude lancinante plutôt que par une véritable envie de dodo.
Dans le lit, me m'étire, et je tente de soulager mes douleurs dorsales.
Il se trouve que je ne dors que sur le côté gauche, roulé en boule sur mes angoisses, ma cirrhose du foie, ma rate énorme, mes poumons pourris. Au fil des ans, à force dormir le menton sur la poitrine, je pourrais presque tenir dans un carton à chapeau...
J'ai les vertèbres qui ressortent et qui me font ressembler un peu au dinosaure dont le nom m'échappe et dont l'épine dorsale lui sert de défense...
Bref, il est temps que je refasse quelques exercices de posture, de gym pour redresser tout cela... Surtout que passer 8 heures, 10 heures, 12 heures devant un ordi chaque jour, c'est pas ce qu'il y a de mieux.
Pendant presque deux heures, tout en réflechissant à plein de choses, je fais quelques exercices proposés par mon kiné. Ca fait quelques jours que je n'ai pas beaucoup bougé, je me traine.
Epuisé, je somnole deux heures et me réveille avec un début de faim au ventre, pile à l'heure du retour de mon infirmière... Elle me trouve un peu pâle.
"Oh mais qu'est ce qui m'arrive ?" pour reprendre la réplique du méchant d'Indiana Jones qui se voit vieillir en 5 secondes parcequ'il a bu dans le mauvais Graal... Vi je sens bien que je suis en hypoglycémie moi... Il est 13h30 et je n'ai rien bouffé depuis le matin...

Par curiosité, on emprunte l'appareil de dextro de ma mère... Pour mesurer le taux de sucre, je me pique le doigt ("non pas l'index, c'est celui qui clique sur la souris, non pas çui là, c'est avec lui que je me gratte l'oreille, non pas ceux là, c'est avec ceux là que euh... enfin j'me comprends...."), et je colle une petite goutte de sang sur la languette plastique qu'on insert dans le gameboy... Mon score ... ?
"0.27 ! A ce taux là d'habitude, on est par terre." s'écrie Françoise.

Ah viiii forcément, je peux me sentir un peu mal.

Je croque quelques sucres et je passe à table sans tarder... Ouf. Ca va mieux le ventre plein...
Du coup, je suis bon pour vérifier mon taux de sucre dans les jours à venir.

C'est chouette : le diabète c'est une pathologie que je n'avais pas encore dans ma collection... Et comme c'est courant chez les "mucos", je fais confiance à la maladie: je finirai bien un jour à l'insuline... Ou aveugle... Ou amputé des jambes comme Nina Simone... Ou même que j'y passerai avant... Comment ça "je vois tout en noir" ?
Bon ok, c'était *juste* une hypoglycémie...

Down

19/07 : Depuis deux jours, je suis dans un état critique. J'ai attaqué la veille une nouvelle cure antibiotique en intraveineuses... : Happy birthday to youuuuu happy birthday to youuuuu ... (Je ne souffle pas les 28 bougies : d'une part je n'ai pas assez faim pour un gâteau -un peu amer, quel que soit le parfum- et puis c'est dangereux d'allumer des flammes quand on est sous oxygène...) Happy birthday to youuuuu happy birthday to youuuuu ... Moral au plus bas depuis plusieurs années.

20/07 : Toujours aussi en grande forme, je vais en fait passer le week-end à somnoler entre deux séances de soins.

22/07 : Je commence un peu à reprendre pied.

23/07 : Pour fêter ça, j'ai rendez-vous chez le dentiste à 10h30. (Pensée émue pour Gregoo...) Je vais à nouveau me jeter à corps perdu dans le travail, y'a que ça de vrai pour s'occuper !

On vend n'importe quoi !

Extrait d'un log entre une personne que nous nommerons "X" pour ne pas trahir le secret de la correspondance et par respect pour sa vie privée (privée de tout, mais privée quand même...) et votre serviteur...

X - Je vends une voiture, tu sais ! Parfaite pour faire de la route, très bonnes reprises pour doubler sur les routes montagneuses de la région Centre
A - Tu vends ta 206 ? Combien ?
X - x € à peu près : Elle est presque neuve, x km
A - C'est quoi le modèle ? Elle est à jour de ses révisions ? Tu as enlevé les taches de sperme sur les fauteuils ?
X - Jamais fait de sexe dedans
A - Menteur
X - Ha si, une seule fois
A - Cherche mieux !
X - Non, pardon, deux fois Mais on n'a pas joui :-)
A - LOL Le slogan c'est : "Renault : les voitures à vivre", pas les voitures "à jouir" !!!
X - c'est une Peugeot
A - ah ben c'est pour ça.
X - Et les options...
A - Tu laisses le gode dans la boite de secours d'urgence ?
X -  et y'a des airbags...
A - Tu ne les as pas essayé les airbags ? C'est le principal...
X - Non :-)
X - Elle a jamais eu d'accident, ni même d'accrochage
A - Tu l'as rodé à 200km/h sur les 2500 premiers kilomètres ? :-)
X - Mais non, idiote :-)
A - Tu la vends garnie ?
X - Pardon ?
A - Avec un jeune homme sur la place passager ?
X - ha, non, lui je le garde ! :-) Il est juste là pour faire vendre.
A - Je vois, " les photos ne sont pas contractuelles " Bon alors... Tu me feras un prix hein ? Pour un jeune chômeur comme moi...
X - Elle est susceptible de t'intéresser, ma voiture ?
A - euh bah euh.... je vais méditer ça...

Pour le discours de vendeur, X peut prendre des leçons avec Laurent Cabrol du télé achat...

Je dois dire que le succès de son émission me laisse coït. Non pardon... Il me laisse coi... (Mon doigt a dérapé... Encore un "acte manqué" !). Comment arrive-t-on encore à vendre aux spectateurs de TF1 ? C'est quoi le secret ?

Car *quand même*... Les machines qui musclent et donnent un corps d'athlète sans rien faire, les crèmes qui font disparaitre les rides et qui rendent beau, et les compléments caloriques qui rendent intelligents et subtiles, quand on voit l'état de Laurent Cabrol, c'est bien la PREUVE que tout ceci ne MARCHE PAS !!!

Je suis chercheur ! (d'emploi)

Il y a quelques jours, j'avais commis une petite parodie...
Allô ! Allô ! Gregoo ! Quelle nouvelle ?
Absente depuis trente jours,
Au bout du fil je vous appelle.
Que trouverai-je à mon retour ?

Tout va très bien,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien
Pourtant il faut,
il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien,
Un cafouillis,
Pas l'anarchie:
La fin de votre C.D.I

Mais à part ça,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô ! Allô ! Thierry  ? Quelle nouvelle ?
Mon CDI clos aujourd'hui?
Expliquez-moi, gérant modèle,
Comment cela s'est-il produit ?

Cela n'est rien,
Madame la Marquise
Cela n'est rien,
Tout va très bien.
Pourtant il faut,
Il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.
On a failli
Dans l'exercice,
C'est la mort de notre entreprise
Mais à part ça ,
Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien

Allô ! Allô ! Lowell  ! Quelle nouvelle ?
Notre entreprise a donc fermé  ?
Explique-moi, Chef du scalpel,
Pourquoi tu l'as donc décidé ?

Céla n'est 'ien,
Modame la Mawquise
Cela n'est 'ien,
Tout va twès bien.
Pourtant il faut,
Il faut qué l'on vous dise,
On déplowe un tout pétit 'ien.
S'il y a des vagues dans la piscine,
Ce sont vos stocks qu'on assassine.
Mais à part ça ,
Madame la Mawquise
Tout va twès bien, tout va twès bien

Allô ! Allô ! Mark, Jeff ! Quelle nouvelle ?
Ne faisons nous plus de profits ?
Expliquez-moi, car je chancelle.
Pourquoi plus d'argent aux frenchies ?

Eh bien ! voilà Madame la frigide.
Voyant Chirac contr' Deubeuliou,
Nos actionnaires, patriotes stupides,
Ont voulu vous tordre le cou...
Vous ne faisiez pas de bénéfices :

Ca fragilisait tout l'édifice...
Vous réclamiez des billets verts
Et méprisiez tout l'univers...
Vous vouliez faire à vot'façon
Et nous laisser comme des cons...
Mettre à mal notre hégémonie
Pour épater toute la galerie...
Et c'est ainsi voyant l'erreur
Qu'on laissa parler notre coeur,

Car à part ça,
Madame l'insoumise
Tout va twès bien, tout va twès bien...

Gniiiii

- Avis -
A ceux qui pourraient penser et qui parfois m'écrivent que ce blog n'est pas très intelligent... Je répondrai : c'est pour faire diversion... en fait le vrai blog est écrit à l'encre sympathique... Au jus de citron... Il faut passer son écran au dessus de la flamme d'une bougie, ou frotter très fort l'écran avec un burin pour voir apparaître le texte intelligent...
Merci de votre attention...

Encore un matin !

J'ai passé une nuit horrible, suffocante... Couché à 1h, toujours éveillé à 2h, mort de chaud à 3h... Je décide alors de descendre dormir au sous-sol, dans le bureau [Mon père ce matin : Tu dors sur ton lieu de travail maintenant ? Tu touches une prime ?] car il y fait plus frais... Je dors un peu jusqu'à ce que ma mère déboule pour ouvrir en grand... "Oh pardon tu dormais ?". Grrrr.
Du coup, je suis encore de bonne humeur tiens, j'ai les neurones pas en face des doigts et je suis obligé de retaper plusieurs fois la moitié de mes phrases et de me relire 5 fois pour savoir si j'ai bien écrit tout qu'est-ce que je pense... (par exemple: ca fait 2 minutes que je suis sur cette phrase, et elle m'a donné pas mal de fil à retordre.)
J'ai bien-sûr le stress de devoir rentrer demain, de préparer mes affaires, de boucler trois milliards de choses avant mon départ etc.
Enfin, je me fais une raison, ma journée ne sera pas pire que celle de Greg qui a choisi de se faire fouiller dans la bouche par un pervers équipé d'outils divers et variés...
*sight* J'ai une pensée émue pour lui...

Professeur Foldingue

LYON (AFP), le 03-06-2003
Une équipe de chercheurs conduite par un professeur de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS) est parvenue à faire pousser des dents aux poules après transplantation de cellules souches dentaires de souris.
"Il y a plusieurs millions d'années, les oiseaux étaient dotés de dentition, mais il semble que certains gènes liés à la formation dentaire aient progressivement disparu au cours de l'évolution", explique le Dr Mitsiadis.
"Mon souhait était de prouver que si ces gènes étaient apportés, le programme génétique serait réactivé, donnant naissance à de vraies dents", souligne le chercheur qui espère +in fine+ parvenir à faire pousser des dents sur des patients souffrant de graves anomalies dentaires.
En septembre 2002, des chercheurs américains de l'Institut Forsyth, à Boston, étaient parvenus à faire pousser des dents de porc à l'intérieur d'intestins de rats. 

Dialogues-fiction en 2011 :

- Euh tiens t'as un truc collé entre les dents...
- Ah oui je sais c'est un morceau d'intestin de rat... C'est normal.

- Ça s'est bien passé ta greffe de dents ?
- Oui mais depuis je suis enrhumé, j'ai le groin qui coule.

- C'est pas très heureux, finalement, cette queue de rat en plein milieu du front...
- Oui je sais, mais le plus embêtant, c'est les pieds de cochon pour marcher...

- C'est quand même beau, la science...
- ... ...
- Non , JE DIS : "C'EST BEAU LA SCIENCE !!!"
- Grouiiiiiiiik grouiiiikk
- Laisse tomber !!

Ouarf ouarf ouarf !

La dernière blague de mon infrmière...
"Quelle est la différence entre tes soins et Roland Garros ?
Eh bien les deux commencent lundi, mais pour toi, ça dure une semaine de plus... Heureux ?"

J'aime bien Françoise... On partage le même goût pour l'humour noir !
Sauf qu'elle se plante, on va sans doute avancer le calendrier de deux jours... :-/

Je me pointe dans le service de Rhumatologie. Je suis le seul jeunot au milieu de dames d'un âge certain qui viennent toutes consulter pour l'ostéoporose. Autant dire que ça fiche un coup de voir dans ce couloir toutes mes petites protégées (Bin oui, après tout c'est MOI qui vous paye VOTRE RETRAITE dorée de merde !) :-)

Je retrouve le gentil Infirmier de la dernière fois qui me redemande de me peser - j'ai perdu du poids - et de me mesurer...

- (Moi, blasé) Euh vous savez... je ne pense pas que ça ait beaucoup changé... cela fait des années que je plafonne à 169cm...
- ah bin oui, c'est ce que j'ai noté la dernière fois, mais bon... allez-y... (Je m'installe) ... 170,6 cm ! Vous voyez !
- QUOI ?! Vous plaisantez ?
- Allez-y... tenez vous droit sans vous grandir... 170,6 cm !
- Ah ben ça ! Vous êtes sûr que votre toise est juste ?
- Comment ça elle est pas juste ma toise ? Une toise toute neuve ! Non non, ils sont bien ces modèles là, il n'y a pas de jeu... Je n'ai jamais eu de problèmes... Mais vous avez pris du calcium et de la vitamine D...
- Oui en même temps j'ai bientôt 28 ans alors la croissance, je n'y crois pas trop, hein...
- Oui mais avec un retard de puberté la croissance peut durer...
- (Si tu comptes voir mes poils, tu peux toujours courir !) Oui mais 28 ans !
- Bon on demandera au médecin... Passez dans la salle de ma collègue, elle a une autre toise de précision...
- (Au laser ? Par guidage satellite ?) Car il y a des centimètres précis et des centimètres pas précis ?
- Allez-y... (Je me glisse sous la toise avec un compteur incorporé dans le montant...) 169,9 ! Vous avez grandi !
- Attendez, vos toises ne sont pas d'accord entre elles... Alors pourquoi pas 169 sur une troisième !

A ce moment là, la collègue qui nous tournait le dos se retourne offusquée et piquée par la curiosité...
Elle : - Comment ça elle est pas juste ma toise ?
Lui : - On a plus d'un demi-centimètre d'écart !
Moi : - J'ai toujours mesuré 169 tout rond sous les toises !
Elle - Vous vous êtes tenu bien droit ? Allez-y pour voir... 169,9 !
Lui - Moi j'ai une toise toute neuve... Elles sont bien ces nouvelles toises !
Elle - Mais la mienne est étalonnée, on avait vérifié !
Lui - Moi ça m'est égal, on ne va pas se battre ! Si vous êtes sûre !
Elle - Sûr !
Lui - Sûre !

C'est à cet instant que la chef de service a déboulé, goguenarde...
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Je ne mesure plus la même taille...
- Il a peut-être poussé ?
- (Jetant un oeil au dossier) Ca m'étonnerait, 28 ans c'est un peu tard, même si certains garçons grandissent jusqu'à 25 ans dans votre cas... Vous ne vous êtes pas grandi ?
- Non, et puis les toises ne sont pas d'accord... (Cynique) Ce doit être l'hygrométrie... Ou les températures... Il faisait plus froid il y a 2 mois, je dois me dilater...
- (amusée) Oui enfin de toute manière, on n'est pas à quelques millimètres près !

Là les deux autres ont fait une tête de cocker à qui l'on vient de refuser un sucre.
Ils se sont jeté un coup d'oeil de défi et de dépit. Mais je voyais bien qu'une lueur d'insatisfaction brillait dans leurs pupilles... C'est un regard de scientifique qui sait que quelque chose cloche et qu'il ne peut pas l'expliquer, un regard branché sur le courant alternatif tantôt abattu, tantôt en plein cogitation, On, Off, 0, 1, 0, 1, oui, non, oui, non... Je le connais ce regard, c'est le coup de yeux revolver de mon Gregoo devant son écran, lorsqu'il tombe sur une tuile...

Un scientifique frustré est un homme dangereux. Il faut s'attendre à tout.
De fait, je commençais à voir dans leurs yeux toutes les expériences les plus invraisemblables destinées à vérifier leurs hypothèses, faire triompher la vérité, et flatter leur ego.
"Alors si je congèle le corps, et que je le découpe en tranche à l'aide d'une machine à trancher le jambon réglé au millimètre, et que je compte le nombre de tranche, je saurais combien il mesure très précisément... non... voyons ! Pas possible ! Ce serait trop horrible : je n'ai pas pris en compte le coefficient de dilatation !")

Pour finir, j'ai mis tout le monde d'accord :
- Attendez, j'ai ma carte d'identité qui date de 1993... On va voir ce qui était indiqué à cette date...
- Alors ?
- 170 cm ! :-) (Oups !)

Et pour finir...
En allant chez ma kiné, ce matin, je lui raconte l'épisode précédent et Guilaisne m'achève :

- Tu t'es mesuré le matin ? Parce qu'on mesure "moins" le soir que le matin... C'est à cause du tassement des disques vertébraux qui se déshydratent sous la pression, car ils sont composés à 90% d'eau et supportent tout le poids du corps... On peut perdre jusqu'à 1 cm... C'est pour cela que la station allongée est importante, car elle soulage les disques, et la nuit, ils se regonflent en 6 heures environ...

Mon hypothèse de l'hygrométrie n'était donc pas si éloignée de la vérité... Puisque l'un de mes problèmes est de boire beaucoup pour faire face à la déshydratation... Si on dort mal ou qu'on reste devant son ordi à surfer, ou si on boit peu, qu'on a de la fièvre ou d'autres problèmes, ça peut jouer... Voilà déjà un début d'explication...

Quand aux toises de nos amis de l'hôpital Porcin, c'est une autre histoire...

Encore une épreuve dont j'aimerais bien me passer...

Aujourd'hui je joue les stars : je suis acteur dans un court métrage... J'ai mal dormi cette nuit. Enfin, un peu plus mal que les autres nuits... J'ai le trac, même si je ne suis plus tout à fait un débutant et que je maitrise l'exercice.
Je ne suis pas sûr d'avoir bien tout compris au scénario... Le titre... "Introspection"... Il parait qu'on m'a choisi pour ma beauté intérieure... Je ne sais pas comment je dois le prendre, ça...
On commence les premiers plans vers 13h30... Mais je me pointe sur place vers midi...  J'aime bien repousser mon arrivée sur le plateau jusqu'à la dernière limite, pour ne pas attendre. Tous les acteurs vous le diront : on passe son temps à poireauter. C'est pénible: on cogite. On refait la scène dans sa tête et après on est surpris lorsque le réalisateur vous demande de faire tout autrement...
Le pire c'est que ça me prend toute la journée, alors que c'est un tout petit rôle.
Je joue le rôle d'un malade qui subit une fibroscopie gastrique dans un hôpital. Le tout sous anesthésie générale car l'épreuve de la caméra qui descend jusqu'à l'estomac, c'est pas très agréable. Le plan-séquence ne dure que trois ou quatre minutes.
Et puis le temps de se réveiller, et hop, dehors, pour préparer le plan du lendemain matin, où l'on me voit pisser dans un flacon, et passer une radio.
Le pire dans tout cela, c'est que je ne gagne pas un rond ! Mon agent m'a dit que ça n'était pas payé mais que c'était bon pour ma carrière, et que c'était une grosse boite de prod'... La CNAM... Connais pas...
Qu'est-ce que je ne ferai pas pour passer devant une caméra hein ! Quand on débute, il faut être prêt à tout... Mais des fois, j'ai l'impression qu'on me mène en bateau.

Greg a raison.

Greg a toujours raison... (Je le dis car sa modestie -tu parles!- l'empêche de me reprendre sur ce point...) Enfin, lorsqu'il écrit que notre boite - un site web destiné à la communauté gay - n'est vraiment pas comme les autres et que nous sommes un peu jetés, je crois qu'il a raison.

On sort des énormités toute la journée. On s'envoie des photos du pire du pire du plus terrible de ce qu'on peut trouver sur le net (et dans l'humanité), généralement en matière de bizarreries sexuelles et d'atrocités en tous genres. Et ça nous fait rire aux éclats...

Notre boss, le Grand Ghana Thi Ehri Vho Tro n'est d'ailleurs pas le dernier, au point d'avoir sa propre adresse email considérée comme SPAM par un certain nombre de serveurs de mail et par le logiciel SpamNet !

On passe notre temps à médire, et à commenter tout ce(ux) qui passe(nt) sous nos fenêtres (il faut bien un avantage à squatter un rez-de-chaussée...)... A taper sur les copines en jouant les folles tordues. A s'engueuler parfois dans des termes pas toujours très choisis. Et j'en passe et pas des meilleures...

Le monde à l'envers, la quatrième dimension... Nous n'avons plus tout à fait le sens des réalités...

D'ailleurs quand on essaye de prendre un sujet de discussion "normal" ca énerve tout le monde ou ça dégénère... A midi, je tentais de discuter avec Greg de la qualité des pizzas qu'il se fait livrer et compte-tenu du fait que nous n'avons "ni les mêmes valeurs" ou les mêmes goûts, ni les mêmes besoins/attente, ni le même référentiel de qualité, autant vous dire que cela commençait à être animé.
Tatiana a fini par nous dire "qu'on lui cassait les couilles" avec notre discussion sur les pizzas... On a parlé d'autre chose... De sexe... Et tout est rentré dans l'ordre... Il devenait tout à fait normal d'entendre parler de bite, de pénétration, de travail urétral, de sling, de fist fucking...

Enfin non, là j'exagère, car Greg était en train de manger sa pizza, et j'évite ce genre de chose car je le sais très -trop- sensible dans ces moments là... Alors qu'Olivier prend un malin plaisir à en faire des tonnes lorsqu'il le voit en train de manger sa mousse au chocolat... -Rires assurés.-

Bref, le ronron s'est installé...

Un peu plus tard, en parlant de je ne sais plus qui dont nous estimions qu'il manquait un peu de vigueur et d'entrain, j'ai dit à Tatiana qu'il devrait acheter de "l'engrais à couilles". Je note la nouvelle expression sur le blog, car je la trouve imagée et finalement assez charmante... Bien que R. me dise plus tard par icq que je suis devenu à ses yeux un ignoble personnage...

Quand je vous dis que nous n'avons plus tout à fait le sens des réalités...

Pas d'pot

Des fois j'ai l'impression d'être comme le personnage de dessin-animé maudit, qui se balade avec un petit nuage au dessus de la tête. Le Pierre Richard ("Perrin") du film "La Chèvre"... Y'a un truc qui cloche, c'est pour ma pomme... La théorie de l'emmerdement maximum, la goutte d'eau qui fait déborder les chutes du Niagara... Tout ça, ça existe : c'est ma vie...

Oui bon, je sais j'exagère, mais quand on en a plein le dos, il n'en faut pas beaucoup pour vous faire croire que le sort s'acharne... La moindre petite emmerde devient une cata... C'était un peu l'humeur du jour.

Ce matin, je suis parti avec un Kway dans mon sac, des fois qu'il pleuve. J'avais renoncé à chausser des TBS alors que j'ai les pieds qui me font atrocement souffrir... Depuis que je reprends des médicaments qui modifient mes facteurs de coagulation (ou qui entraînent je ne sais quoi...), j'ai les pieds couverts de bleus (ou plutôt, de rouge...) aux endroits qui frottent sur les godasses... C'est très élégant de se balader avec des pieds à pois rouges... Faudrait que je me rase les poils, on pourrait croire que je porte des chaussettes bariolées.
Bref. Je prends malgré tout des chaussures sensées résister à la pluie.

Toute la journée : soleil radieux.
Je rentre chez moi avec une démarche proche de celle de Bourvil, lorsqu'il passe les souliers de De Funès dans la Grande Vadrouille. (Merci à Tatiana pour s'être dévouée à aller nous chercher le déjeuner à la boulangerie, à midi...)

Métro bondé. Portillon dans la gueule : en panne. Le molosse du kiosque surgit en aboyant dans sa muselière: crise cardiaque.
Je me décontracte deux minutes. Auchan me livre. Je saisis un stylo: il me casse dans les doigts.
Je troque mes grolles contre mes TBS -soulagement- , le temps d'imprimer un courrier et je file à la Poste en me disant que je pousserai jusqu' à MacDo, histoire d'éviter la corvée de cuisine.
Arrivé à la Poste, il se met à tomber de grosses gouttes et un éclair zèbre le ciel. Dix mètres plus loin, une averse orageuse s'abat sur les passants. Votre serviteur échappe de peu à la noyade dans le caniveau et se réfugie chez Ronald, qui fait le plein d'affamés et de zombis. Ca sent le chien mouillé et le chien chaud au bacon... Quinze minutes plus tard, le déluge s'arrête et je rentre ma pitance à la main.

Je m'engouffre dans l’ascenseur et j'aperçois à ce moment là une locataire supposée de l'immeuble qui prend son courrier: bonne poire, je maintiens la porte de ascenseur ouverte le temps qu'elle arrive. Finalement, elle me fait signe qu'elle va prendre l'escalier pour descendre au garage... Bon.

Je suis trempé. Mes TBS sont pourries. Mon MacDo refroidi.
Je cherche à boire dans les cartons d'Auchan qui m'a livré une heure plus tôt... Les boissons se trouvent... dans le dernier carton fouillé... On devrait toujours commencer par la fin ! Et en plus Ronald s'est planté dans la commande.

Pour me remonter le moral, et l'ego, je prends au pied de la lettre la conclusion de l'épisode de "Madame le Proviseur" ce soir: "On vaut ce que valent ses ennemis."

S'il y a un "Très Haut" et s'il persiste à vouloir m'appuyer sur la tête à chaque fois que je tente de la maintenir hors de l'eau, c'est que je ne dois pas être si mauvais que ça...

e-testament

Bon, j'espère que ce n'est pas prémonitoire et que ce post ne sera pas le dernier hein... Mais sait-on jamais ?

Je suis allé chez le médecin qui m'a dit que j'allais globalement assez bien. Du coup, pour fêter l'événement, elle (c'est UNE professeurE) m'a dit qu'elle allait me donner un médicament... Ca doit être en prévision du fait qu'un jour j'irai plus mal... C'est pas cool ?
Oui, un tout bel antibiotique tout nouveau qui est sur le marché, que même j'ai la joie de faire parti des tous premiers à pouvoir en bénéficier ! Ah... C'est marrant, je suis moins enthousiaste làààà.

Alors Zyvoxid... Ca coûte les yeux de la tête et n'est délivré qu'en hopital... A chaque fois que je me pointe à la pharmacie de Cochin, il y a toujours un gars pour ses trithérapies (moi dans 20 ans si j'arrive jusque là ?)... Aujourd'hui c'était un mec d'une trentaine d'années, tête rasée, le visage émacié et avec de grands yeux tristes... On a échangé un regard. Ca suffit pour se comprendre: pas besoin d'aller se sentir sous la queue et de remuer le derrière pour saisir que l'autre est également de la famille.

Le retour au bureau a été pénible, la grève de RER et les manifs d'enseignants entrainaient des perturbations sympathiques question transport...

Bon alors voyons... Contre indications... De l'hypertension, j'en ai. Des troubles psychiques, rien qu'à lire ce blog, vous avez compris que bon, bref. Des médicaments contre l'asthme, j'en ai... Le médicament peut entrainer des troubles hépathiques, c'est gênant, j'ai déjà une cirrhose... Peut entrainer des modifications de la coagulation... C'est bête, je n'ai que 59000 plaquettes... Le seul point positif, dans cette notice, c'est que je ne suis pas enceinte ni en train d'allaiter...

Les effets indésirables, j'ose même pas lire...
Maux de crâne, diarrhées, nausées, vomissements, mycoses, goût métallique (c'est la première fois que je lis ça !!!), inflammation de la peau, gonflements, transpiration, frissons, fatigue, difficulté à dormir (forcément, quand tu lis la notice, ça n'aide pas à trouver le sommeil !) vision trouble, douleurs (sans préciser où !), diminution de la sensibilité cutanée, langue douloureuse, enflée, affection du pancréas (comme j'ai déjà un pancréas qui déconne, ça promet !), besoin d'uriner fréquent, phlébite, (...) etc.
Le seul point positif du paragraphe, c'est que pour les inflammation du vagin ou de la vulve, je serai tranquille.
A moins que mes couilles tombent et que ma quéquette se transforme en clito...
Ca fait peut-être partie des choses à envisager quand ils disetnt "signalez-nous tous les effets indésirables non listés" !

Donc, adieu mon cruel !
J'embrasse ma famille et mes amis.
Je lègue ma marmotte en peluche à mon filleul... Vala... Je vous aiiiime !

"Boum" quand notre coeur fait "Boum"...

Aujourd'hui au bureau, Tatiana est rentrée de la boulangerie en nous disant qu'il y avait une bombe dans une valise piégée par des terroristes fondamentalistes, juste à côté de la poubelle située à l'angle de la rue Beaubourg et de notre rue...

Forcément, ça émeut.

On s'est demandé un instant si les sandwichs du jour étaient très frais ou si elle avait sniffé la mayonnaise de son crudité-jambon pour inventer des âneries pareilles. Mais devant son regard, j'ai tout de suite compris que y'avait pas matière à plaisanter...

Que même, si ça se trouvait, la vie de vrais gens qu'on croise tous les jours était en jeu : la vie des petits asiatiques qui font de la trottinette à deux enjambées du magasin de yoyos en bois du japon de leurs parents ; la vie des salariés d'NetMachin, la société d'hébergement qui se trouve de l'autre côté ; la vie des syndicalistes de Farce Ouvrière, et celle des syndicalistes des bistrotières pédésexuelles, et mères maquerelles directrices des lieux de perdition tatesques du SNEG - le syndicat national des entreprises gaies (des collègues du... enfin bon. ) - ; la vie des poivrots du bar tabac "Le Branleur" (où est-ce le "Brelan" ?) et de Paco Rabanne qui y boit parfois son petit noir à la terrasse comme je l'ai vu de temps en temps... Toutes ces vies de gens si intéressants... Si importants, si indispensables !

Et puis surtout la notre, parce qu'on devait bien la traverser pour aller déjeuner, cette putain de rue !!!

Tatiana a cherché le numéro du commissariat de quartier qui donne sur le Dépôt. Non... Je recommence, pouf... pouf....
Tatiana a cherché le numéro du commissariat de quartier qui donne en face de la rue où se situe "Le Dépôt" . Une voix lui répond d'un air guilleret, et elle explique.
Tatiana : (...) Ouiiii, je voulais juste prévenir, c'est sans doute rien, mais sait-on jamais ?
La voix : Ouuuh mais c'est gentiiiil comme tout ! (Presque excitée) Merciii on va aller voir ! (Clic.)
Tatiana : C'était un homme ou une femme ?
Nous (en choeur) : Une folle !
Moi (imitant la voix) : Ouuuh chouette ! Chouette ! On va pouvoir faire veniiiir le GIGN !!! Tous ces hommes si bien habillés et musclés... Mmhhh !

Tu penses... Un commissariat de quartier dans le 3ème... Le seul truc pour lequel ils se déplacent d'habitude, ce sont les tapages noctures quand on pousse un peu trop fort Mylène Farmer... Un bombe: ça les change ! C'est fôôôllement exotique.

Olivier, Greg et moi sommes allé déjeuner. Au bout de la rue, j'aperçois la vieille Delsey pourrie qui semble attendre la benne comme un soulagement...

Olivier (empruntant le trottoir d'en face) : Ah non ! Moi je ne passe pas à côté.
On a fait le tour...

En sortant du "Zodiac", une heure plus tard, la valise s'était fait "la malle".
Comme quoi, ils sont efficaces, dans la Police...

Moi (déçu) : Merde... Y'a même pas eu le GIGN...