lundi 2 février 2004

La tête dans le sac.

Je suis allé vider mon sac chez la psychologue...

Le jour est à marquer d'une pierre (tombale) blanche, je suis déjà arrivé avec 30 minutes d'avance à mon rendez-vous. -Ceux qui connaissent ma ponctualité légendaire doivent avoir relu la phrase précédente 5 fois... et doivent se dire que là, oui, je dois vraiment être très malade...-

Bon, ok j'avais pas tout à fait fait exprès... J'avais noté 14h00, pensant que le rendez-vous était fixé à 14h15, alors que c'était 14h30... Alors si on ajoute à cela que j'avais pris la précaution de partir en avance rapport aux intempéries et au fait que je ne connaissais pas l'endroit... Forcément, j'étais très en avance...

Bref.

Je ne sais pas si c'était improvisé ou non, mais les rendez-vous semblent fixés toutes les 30mn... Et je suis resté plus d'une heure... Cadeau de bienvenue ? 30mn gratuites !? Promotion spéciale pour les cas désespérés ?

Faut dire que le tableau est gratiné... Quand je me mets à tout déballer, ça fait beaucoup de caca sur la moquette.

Heureusement, la dame est très gentille et elle a l'air d'être habituée.

Elle m'a donné un gros sac poubelle que j'ai rempli à ras bord de ce qui encombre mes hémisphères...
Et encore: pas tout. J'ai résumé. J'ai éludé. J'ai raccourci... Tiens, pour dire: je n'ai même pas encore eu le temps de signaler que j'étais pédé... Pourtant, c'est le genre de détail qui génère pas mal de pathos et de difficultés... Ça complique un peu le tableau...

Ce sera pour le prochain coup. En propos liminaire...
"Ouiiii la dernière fois, j'ai oublié de vous dire...."

Faut que j'y aille molo quand même... Je ne vais pas l'achever tout de suite. :-)

Au terme de l'entretien, elle m'a signalé qu'elle allait parler à mon médecin demain. Lui me prescrira peut-être des pilules de bonheur...

"Et puis on va se revoir ? Hein ? Sans tarder, si possible : ce vendredi ça vous va ?"
Ah ? déjà ? Bah vi ça me va... Au fond j'aime bien parler de moi, même si je suis assez confus quand il s'agit de parler de ce que je ressens... C'est mon côté Chouchou : "J'adoôôôôre les soucis".

Je ressors avec le sentiment d'avoir au moins trouvé une tierce personne à qui tout dire. Sans pudeur. Sans calcul. Sans précaution.
C'est déjà ça.

Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir mis le nez dehors et d'avoir pris le temps de faire une course en ville, mais je suis rentré fourbu. C'est peut-être le fait d'avoir amorcé un début de commencement de dialogue sur mes angoisses... C'est peut-être le temps pourri. Ou le rhume et le mal de crâne qui me reprennent...?

Quoiqu'il en soit, le temps de boire un thé et de me gaver de quelques crêpes au sucre, et je me suis effondré sur le canapé...

Là, il est bientôt minuit et je crois qu'il est temps d'aller m'effondrer dans mon lit...
Avec un peu de chance, j'arriverai peut-être à dormir 3 heures de suite ?