Necroloto familial

Bon ça faisait un bout de temps qu'on s'y attendait... Mais voilà...

Ma grand-mère paternelle est passée de l'autre côté du miroir... J'en parlais avant, c'est une victime collatérale de la canicule, c'est certain.

Avec mes problèmes persos, je n'avais pas pu aller la voir ces derniers jours mais heureusement, je l'avais vu il y a quelques semaines, alors qu'elle se portait encore bien... Je garde cette image en tête.
Après tout, c'est peut-être mieux...

Avant hier, sentant probablement venir la fin, elle avait passé les relais en donnant ses recettes de cuisine à ses enfants... Les harengs mariné polonais... C'est sûr qu'il ne faut pas rigoler avec ça. C'est un sujet grave...

NdA : Le necroloto était un site web qui permettait de faire des paris sur les prochaines morts de célébrités à venir. Il fallait que la prédiction se révèle exact dans la semaine, sinon on avait perdu. Il n'y avait rien à gagner sinon des "points" pour entrer dans un classement des meilleurs devins. J'y jouais régulièrement, sans trop de succès il faut bien le dire...

A propos d'ancêtre

Ma tante téléphone ce matin... La grand-mère n'est pas en forme. Ca faisait déjà quelques jours qu'elle était passé de l'étage "maison de retraite" à l'étage "médicalisé"...
On croyait qu'elle était passé au travers des difficultés de ce putain de mois d'Août. Que nenni...
Mes parents qui sont sur Paris pour gérer la fin de mon déménagement feront sans doute un crochet par Dijon en revenant...

Y'a des jours, je me demande comment je fais pour supporter ce monde pourri.

Bye bye

Thierry a envie de chialer.
Greg a le moral dans les godasses...
Tatiana tente de tromper son spleen et ironise: "Quelle histoire ! Tu crois qu'ils vont nous virer ?"
Snif.

Vala, c'est fini. Nous venons d'envoyer la newsletter "finale" à nos abonnés... Un petit message pour dire que le site allait fermer. D'ici quelques heures, fr.gay.com ne sera plus accessible... Les serveurs rebasculeront les connectés vers la plateforme internationale de Gay.com... Point (presque) final.
Snif.

La semaine prochaine, je passe au bureau pour récupérer mes petites affaires persos... Faire une bise à ceux qui seront encore là.
Snif.

On ré-ouvre

"Bon alors ? Qu'est ce qui se passe ?"
"C'est grave ? Comment tu vas ?"
"Et pourquoi y'a pu d'blog ?!"
"Ton dernier post était un peu inquiétant..."

Oui... Oui... Bon... :-)
Ca vaaaaaa ! Merci pour ces témoignages de sympathie.
Je n'ai pas encore pris la décision de sauter par la fenêtre (du rez-de-chaussée, je n'irais pas bien loin de toute façon...)

Bon, une fois de plus j'ai la santé chancelante, et à cause de cette putain de "petite chienne" (canicula, ae), j'aurais presque pu finir comme tous ces vieux qu'on entrepose à Rungis... (Au fait, comment ca se passe en vrai ? On les pend aux crocs de bouchers dans les chambres froides, comme les carcasses de boeuf ?)

Bon, heureusement, si mon petit coeur est désespéramment seul, je suis en revanche bien entouré... Pas comme tous ces troisièmes-agistes qui sont morts dans l'indifférence générale. C'est d'un triste...

Le plus horrible, c'est qu'on va continuer d'en retrouver dans les semaines qui suivent... On lira des faits-divers atroces du genre :
"Le cadavre de la vieille dame est découvert 6 mois après sa mort. La grand-mère, qui vivait seule, abandonnée par sa famille, a été très probablement victime de la canicule de l'été dernier. Ce sont les enfants qui ont donné l'alerte, lorsqu'ils ont constaté qu'ils n'avaient toujours pas reçu leurs chèques pour le nouvel an..."

De ce côté, je ne peux pas me plaindre : tout le monde est aux petits-soins !

Album Panini des pathologies

Avec Tatiana, on se demandait ce que je pourrais bien récupérer dans la liste des pathologies... Bon, le purpura, le diabète, c'est fait....
Ah ben voilà ! A force de bouffer des Tartares, des carpaccios de boeuf, de poisson, des sushis, ca devait arriver... Une visite sur doctissimo.fr me confirme mes doutes, j'ai les symptomes...
Il faut dire que j'ai une beauté intérieure à couper le souffle. (On n'est jamais mieux servi que par soi-même !)... C'est sans doute ce qui a poussé des touristes à visiter et prendre une villégiature pour quelques temps.
Seulement je ne suis pas un centre de vacances moi ! Et le club Med, ce serait plutôt le "Club Medicaments". Allez hop : "Dehors les romanos !"
Mon vétérinaire habituel me donne un vermifuge...
Maintenant, je me ferais bien un petit cancer, moi...

C'est votre dernier mot, une fois ?

J'ai mal dormi.
Sur le coup de 5 heures, avec la fraîcheur du matin, je somnole et laisse mon cerveau divaguer... C'est un état bizarre... Je rêve, je suis conscient de rêver, lorsque mon rêve est trop anxiogène, j'en change... Mais je ne suis pas non plus éveillé... Bref, ce demi-sommeil n'est ni réparateur, ni rassurant pour ma santé mentale tant l'absurdité de mes songes est grande.
Ce matin, donc...
Nous sommes partis en Zafira (qu'est-ce que je hais cette voiture de merde, inconfortable et mal conçue !) pour la Belgique, afin d'assister à l'enregistrement de Qui veut gagner des millions... Une fois sur place, nous nous trouvons dans une grande salle qui est un mix entre le plateau de la sus-dite émission et une salle de concert...

Le jeu se déroule normalement, mais je ne rappelle pas des questions. Puis soudain, on marque une pause et débarque un orchestre symphonique dirigé par André Rieu (Si ! Je vous jure !)...
Tout la salle écoute dans un silence religieux mais, sans doute angoissé par la configuration horrifique que semble vouloir prendre mon rêve, je me révolte :

"mais euh y'a pas de musique dans Qui veut gagner des millions !!!"

Toute la salle fait "Chhhhhhhhut !". Foucaut débarque et m'explique que c'est parce qu'on est en Belgique. Y'a pas de concert dans l'émission en France, on coupe au montage, mais il y en a en Belgique... Bon... Soit. Je me calme.

Puis Rieu laisse place à quelque chose de plus rythmé : "Matmatah - Lambé An Dro La Ouache".
Je suis le seul à apprécier : personne ne vient me rejoindre sur la piste de danse qui s'est improvisée... Et il faut bien le dire, pogoter tout seul, ça présente des risques : celui de se retrouver par terre à chaque fois que l'on se jette contre... personne. Au bout de trois fois, arrivé à l'apogée du ridicule, je quitte la piste sous les yeux consternés de nos amis Belges.
Nous regagnons la voiture.

Nous sommes hébergés par une amie (une inconnue !) de ma mère, qui nous propose sa chambre, mais comme le soleil se lève bientôt, je décide que nous pouvons regagner la France en nous relayant au volant si nécessaire. Et de fait, nous partons.
Afin de voyager à l'air libre et de pouvoir mieux jouer les co-pilotes, je décide de rester assis sur le toit, ou sur le coffre arrière... Malgré mes indications, ma mère s'égare et rapidement, nous sommes contraints de prendre des déviation par des routes forestières, puis des chemins sinueux et boueux. Nous croisons un chat, qui voudrait bien qu'on l'embarque, mais nous devons laisser là la voiture, qui ne peut plus rouler sur les sentiers.
Les chemins serpentent entre les pinèdes et les arbres. C'est presque le maquis corse ! Nous suivons des traces de peinture indiquant les GR et nous débouchons enfin à la lisière de la forêt, près d'un champ herbeux.
Mon rêve s'interrompt à ce moment précis, tandis que mon père vient me secouer pour me signifier qu'il faut se secouer parce que il est l'heure de se secouer des fois que j'ai quelque chose d'important à faire...

Quand on a dormi 3 heures, on a qu'une chose à faire : se recoucher !
Depuis, j'ai la tête comme un melon, et ce rêve débile me hante... Pfff elle va être dure cette journée, encore !

Le gramme de trop.

Wilfrid me demandait ce matin si j'avais pris quelques kilos pendant mes "vacances"... Oui, plus de 2.5 kg... Et ce matin...J'ai gagné encore 100 grammes. La balance m'annonce 56 kilos... Un exploit... J'ai regagné mon poids de non-forme.

Houlà mais faut que je freine sur les féculents, sinon je vais finir comme mon père làààà. (Enfin avant le quintal, j'ai de la marge...)
Tout le monde m'encourage encore à prendre du poids mais euuuuuuh si MOI je me sens bien à 56 ? Hein ? D'abord J'AIME PAS l'idée de grossir. Tous les gens (excepté mon père qui me déclarait encore il y a 10 minutes, en reprenant du gâteau aux noix avec un air de défiance, "Mais je ne veux pas maigrir !"), bref, tous les autres font tout pour maigrir.
Car ils souffrent physiquement, ou psychologiquement, ou les deux... J'en parlais encore ce matin avec mon kiné... Un kilo de trop au dessus de la ceinture, c'est plus de 4 kilos au niveau du genou... Sans parler des problèmes cardio...
Alors pourquoi voulez-vous que ça me donne envie de prendre des kilos?

Et puis franchement, un mec en surpoids ? Qui trouve ça sexy ? Pas moi, en tous cas.
Non mais regardez les reportages sur les vacanciers à la plage... Un mec avec des bourlets au niveau des pectoraux (même les seins de Gloria Lasso tombent moins !), des hanches, du bide, mais je trouve ça atroce... Je n'y peux rien, c'est... visceral comme sentiment.

Je sais que je prends le risque de passer pour un sale raciste anti-gros... En fait je les plains sincèrement. Surtout ceux qui n'arrivent pas à s'en sortir... Je me dis qu'ils n'en sont pas totalement responsables...
J'essaye de me raisonner ou d'ignorer au lieu de m'écoeurer quand je vois ce qu'engloutit mon père à table... Mais ça me consterne de voir qu'on peut se complaire dans cet état. C'est pathologique.
Sans parler du fait que plus les mecs sont gros et atroces, plus ils prennent plaisir à exhiber leur bide, on dirait... Je ne sais pas... Cachez moi tout cela !

JE dois avoir un problème de rapport au corps et à la nudité (la mienne en tout cas.). Je n'aime pas mon corps. Moi, la crevette, j'ai tendance à le planquer sous des vêtements, soit parcequ'il est trop maigre... Soit parceque je le trouve tordu, disgracieux, disharmonieux.
Mais les vêtements n'arrangent pas tout.
Ca ne change pas le schéma corporel qu'on s'est monté en tête. Ni le fait qu'on sache que tout est bouffé par la maladie de l'intérieur. Et que peu à peu, tout transparaît à l'extérieur... Je me hais, et je hais petit à petit les autres...
Les personnes aussi bancales que moi, celles qui me renvoient l'injurieuse image de l'anormalité.
Et les personnes qui ont la grâce, le don de la beauté, celles que j'envie et que je déteste parcequ'elles me sont inaccessibles. Ou parceque je lis dans leurs regard toute ma decrépitude...

Comment ça j'ai les idées noires ? Mais non ! Je suis tout le temps comme ça, simplement, d'habitude, je n'en fais pas étalage...

Y'a peut-être une histoire de transfert psy la-dessous !?
Au secours ! Freud !!!

Putain !
Tout ça à cause de ces 100 grammes !
Vous voyez que ça ne me va pas du tout de grossir ! :-)

Un mars et ça repart

Hier, on ne peut pas dire que j'ai été très dynamique. Levé à 6 heures, je déjeune après le passage de Françoise. Puis je me recouche, plus terrassé par la fatigue et une lassitude lancinante plutôt que par une véritable envie de dodo.
Dans le lit, me m'étire, et je tente de soulager mes douleurs dorsales.
Il se trouve que je ne dors que sur le côté gauche, roulé en boule sur mes angoisses, ma cirrhose du foie, ma rate énorme, mes poumons pourris. Au fil des ans, à force dormir le menton sur la poitrine, je pourrais presque tenir dans un carton à chapeau...
J'ai les vertèbres qui ressortent et qui me font ressembler un peu au dinosaure dont le nom m'échappe et dont l'épine dorsale lui sert de défense...
Bref, il est temps que je refasse quelques exercices de posture, de gym pour redresser tout cela... Surtout que passer 8 heures, 10 heures, 12 heures devant un ordi chaque jour, c'est pas ce qu'il y a de mieux.
Pendant presque deux heures, tout en réflechissant à plein de choses, je fais quelques exercices proposés par mon kiné. Ca fait quelques jours que je n'ai pas beaucoup bougé, je me traine.
Epuisé, je somnole deux heures et me réveille avec un début de faim au ventre, pile à l'heure du retour de mon infirmière... Elle me trouve un peu pâle.
"Oh mais qu'est ce qui m'arrive ?" pour reprendre la réplique du méchant d'Indiana Jones qui se voit vieillir en 5 secondes parcequ'il a bu dans le mauvais Graal... Vi je sens bien que je suis en hypoglycémie moi... Il est 13h30 et je n'ai rien bouffé depuis le matin...

Par curiosité, on emprunte l'appareil de dextro de ma mère... Pour mesurer le taux de sucre, je me pique le doigt ("non pas l'index, c'est celui qui clique sur la souris, non pas çui là, c'est avec lui que je me gratte l'oreille, non pas ceux là, c'est avec ceux là que euh... enfin j'me comprends...."), et je colle une petite goutte de sang sur la languette plastique qu'on insert dans le gameboy... Mon score ... ?
"0.27 ! A ce taux là d'habitude, on est par terre." s'écrie Françoise.

Ah viiii forcément, je peux me sentir un peu mal.

Je croque quelques sucres et je passe à table sans tarder... Ouf. Ca va mieux le ventre plein...
Du coup, je suis bon pour vérifier mon taux de sucre dans les jours à venir.

C'est chouette : le diabète c'est une pathologie que je n'avais pas encore dans ma collection... Et comme c'est courant chez les "mucos", je fais confiance à la maladie: je finirai bien un jour à l'insuline... Ou aveugle... Ou amputé des jambes comme Nina Simone... Ou même que j'y passerai avant... Comment ça "je vois tout en noir" ?
Bon ok, c'était *juste* une hypoglycémie...