jeudi 7 août 2003

Le gramme de trop.

Wilfrid me demandait ce matin si j'avais pris quelques kilos pendant mes "vacances"... Oui, plus de 2.5 kg... Et ce matin...J'ai gagné encore 100 grammes. La balance m'annonce 56 kilos... Un exploit... J'ai regagné mon poids de non-forme.

Houlà mais faut que je freine sur les féculents, sinon je vais finir comme mon père làààà. (Enfin avant le quintal, j'ai de la marge...)
Tout le monde m'encourage encore à prendre du poids mais euuuuuuh si MOI je me sens bien à 56 ? Hein ? D'abord J'AIME PAS l'idée de grossir. Tous les gens (excepté mon père qui me déclarait encore il y a 10 minutes, en reprenant du gâteau aux noix avec un air de défiance, "Mais je ne veux pas maigrir !"), bref, tous les autres font tout pour maigrir.
Car ils souffrent physiquement, ou psychologiquement, ou les deux... J'en parlais encore ce matin avec mon kiné... Un kilo de trop au dessus de la ceinture, c'est plus de 4 kilos au niveau du genou... Sans parler des problèmes cardio...
Alors pourquoi voulez-vous que ça me donne envie de prendre des kilos?

Et puis franchement, un mec en surpoids ? Qui trouve ça sexy ? Pas moi, en tous cas.
Non mais regardez les reportages sur les vacanciers à la plage... Un mec avec des bourlets au niveau des pectoraux (même les seins de Gloria Lasso tombent moins !), des hanches, du bide, mais je trouve ça atroce... Je n'y peux rien, c'est... visceral comme sentiment.

Je sais que je prends le risque de passer pour un sale raciste anti-gros... En fait je les plains sincèrement. Surtout ceux qui n'arrivent pas à s'en sortir... Je me dis qu'ils n'en sont pas totalement responsables...
J'essaye de me raisonner ou d'ignorer au lieu de m'écoeurer quand je vois ce qu'engloutit mon père à table... Mais ça me consterne de voir qu'on peut se complaire dans cet état. C'est pathologique.
Sans parler du fait que plus les mecs sont gros et atroces, plus ils prennent plaisir à exhiber leur bide, on dirait... Je ne sais pas... Cachez moi tout cela !

JE dois avoir un problème de rapport au corps et à la nudité (la mienne en tout cas.). Je n'aime pas mon corps. Moi, la crevette, j'ai tendance à le planquer sous des vêtements, soit parcequ'il est trop maigre... Soit parceque je le trouve tordu, disgracieux, disharmonieux.
Mais les vêtements n'arrangent pas tout.
Ca ne change pas le schéma corporel qu'on s'est monté en tête. Ni le fait qu'on sache que tout est bouffé par la maladie de l'intérieur. Et que peu à peu, tout transparaît à l'extérieur... Je me hais, et je hais petit à petit les autres...
Les personnes aussi bancales que moi, celles qui me renvoient l'injurieuse image de l'anormalité.
Et les personnes qui ont la grâce, le don de la beauté, celles que j'envie et que je déteste parcequ'elles me sont inaccessibles. Ou parceque je lis dans leurs regard toute ma decrépitude...

Comment ça j'ai les idées noires ? Mais non ! Je suis tout le temps comme ça, simplement, d'habitude, je n'en fais pas étalage...

Y'a peut-être une histoire de transfert psy la-dessous !?
Au secours ! Freud !!!

Putain !
Tout ça à cause de ces 100 grammes !
Vous voyez que ça ne me va pas du tout de grossir ! :-)

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