mardi 1 août 2006

Graphologie de la pathologie



La chose ci dessus est la signature la madame ophtalmo que je suis allé voir hier... Ca vous résume bien le personnage. A peu près autant de personnalité qu'un yaourt, et autant d'entrain qu'un légume...

Lorsque j'arrive, je crois être accueilli par la femme de ménage ou la secrétaire. Non, il s'agit bien du médecin !

Look, genre Marthe Villalonga, en plus espagnol peut-être, un mix avec Gloria Lasso (période fin de vie !). Elle se déplace à la vitesse d'une tortue rumathismale, un peu comme ce jeu qu'on faisait dans la cour de l'école, où chacun avançait vers son camarade en posant un pied devant l'autre (et le premier qui écrasait le pied de l'autre avait gagné)... Sauf que chaque fois, Mamie Nova fait une petite flexion qui donne l'impression qu'elle est montée sur ressort. Genre les Vamps quand elle essaye les chaussures à semelles à coussin d'air si vous voyez. ("Ecoutez, ça fait pchiouf !")

J'ai presque envie de la porter jusqu'à son bureau.

On s'installe, elle me demande ma carte vitale et tape mes coordonnées dans son ordinateur.
Une touche par seconde.
La calvaire, j'ai cru que ça ne finirait jamais.
En plus elle ne prend pas la CB, je suis obligé de redescendre au DAB. Argh.

Vient l'examen. Je lui explique un peu mon cas. Elle me fait répéter deux fois. Elle marche à 10 à l'heure alors que je suis à 100. Elle parle un peu comme la reine Guenièvre dans Kaamelott (je me retiens de rire quand cette pensée traverse mon esprit).

Gouttes dans les yeux, K Z E R et tout le tralala.
Impec.

Elle retourne à son bureau et tape l'ordonnance (re calvaire). Elle signe.

Là j'ai cru qu'elle allait laisser tomber le stylo en route. Sur les deux feuilles, magnifique trait horizontal avec un peu de relief au début genre vaguelettes et qui s'effondre vers la fin comme si elle était morte façon "Optic 2000 m'a tuer"...

Elle propose de me raccompagner... Je lui ai dit que j'étais pressé et je me suis sauvé.

Dans l'ascenceur je chantais : "l'impotent, c'est l'arthrose, l'impotent c'est l'arthrose oui crois moi !"

Après, on me dira que la graphologie c'est d'la merde...

mercredi 12 juillet 2006

Rêve débile


Non mais c'est QUOI ces rêves à la con, en ce moment ?
Quelqu'un pour décrypter ?

Dans un salon du pneu, je croise mes parents et amis qui sont venus faire rechaper leurs roues ou bourrer les boudins de latex. Un exposant propose un café à mon paternel, qui refuse. Je lui signifie que lorsque un exposant te propose un café, ce n'est pas forcément qu'il pense que tu en veux un, mais que lui aimerait en profiter pour faire une pause et en boire un aussi (je sais comment ça se passe sur les salons, j'ai déjà donné !) et laisser les collègues se démerder avec les clients ! (ça vous donne une idée de ma passion pour les choses commerciales !)

Je me casse du salon, et je laisse ma voiture. J'étais à Petitbled d'où je redescends par la nationale, en luge à roulettes. Tout en évitant la maréchaussée qui me court après pour défaut d'immatriculation.
Arrivé à Grosbled, je loupe le bus pour remonter... J'en profite pour me faire inviter à je ne sais quel pince fesse, où je croise Sophie Davant qui vient nous inviter pour l'enregistrement d'une nouvelle émission, qui se tourne à Lyon (Sophie si tu me lis... c'est peut-être un heureux présage ?), je renonce la mort dans l'âme car c'est décidément trop loin en luge à roulettes ! Et puis je dois remonter à Petitbled... Plus de bus, après que je l'aie raté une seconde fois en discutant.

Heureusement, Jean Marc Sylvestre est là pour me véhiculer - vous savez, c'est le journaliste économique, pamphlétaire de l'état providence et de ses systèmes mammouthiques (la santé, les profs ,…) qui s'est récemment rendu compte que la sécu et les médecins étaient formidables depuis qu'ils l'ont sauvé d'une mort certaine - bref, je dois mon salut à JMS et franchement, ce n'est pas pour me réjouir. Sauf qu'il faut attendre qu'il s'empiffre au buffet et qu'il passe ses coups de téléphones boursiers (quel sinistre personnage !).
On embarque dans sa limousine grande classe, mais il me saoule avec ses théories libérales... J'essaye de discuter sexe avec lui (et pourtant on ne fait pas moins homo-érotique que JMS !) et nous trouvons un point d'achoppement sur la définition du prince charmant qui se résume ainsi :

" La différence entre un homme normal et le prince-charmant, c'est qu'après avoir repris deux fois des moules chez Léon, et avoir baisé comme un fou toute la nuit, en faisant des choses pas racontables sur ce blog avec sa langue, le prince-charmant se réveille avec une haleine mentholée. "™ ®©

Mon premier réflexe est de sentir mon haleine en me réveillant.
Force est de constater que je ne suis pas un prince-charmant, et pourtant, je n'ai ni mangé chez Léon, ni fait des choses avec ma langue. Consternation.

Allo, Freud ?

(Article tiré de mon ancien blog)

samedi 22 avril 2006

Demain, sûrement !


Ma vie ? Le royaume de la précarité.

"Qu'est-ce que je fais." Cette expression me ressemble : ni une exclamation, ni une interrogation. Ni, ni. Et, et. L'absence de choix perpétuelle. Rien n'est fait, tout est possible. Opportunisme. Attentisme. Lâcheté : les trois mamelles de ma liberté.

Choisir ? Un contrat ? Oui, mais sans engagement : autrement dit le contrat sans le contrat. Rien. Que du vent !

Ma vie était trop chaotique. Trop d'espoirs déçus. Je me suis fermé. Je meublais avec peine le présent, je vivais au passé, si réconfortant pour ses certitudes.

Ma vie c'était gris. Gris clair. Gris foncé, parfois très foncé. Ou beige : il n'y a pas de beige clair ou de beige foncé. Beige n'est pas une couleur, c'est une absence de choix esthétique. Ni jaune, ni gris, ni blanc. Ca se fond avec tout. Ca accepte tout. Sans broncher, ça se laisse faire.

Je me complaisais dans l'entre deux. Le crépuscule, l'aube. Dans le dégradé des zones d'ombre. Ma vie s'accommodait très bien de l'ambigu en même temps que je fustigeais l'incertain chez les autres : eux avaient la liberté de choisir ou de tout prendre. Je devais composer tout le temps, ou renoncer.

Je n'ai pas appris non plus à dire "nous", parce qu'au fond j'étais seul au monde.
Parce que je ne voulais pas décevoir, causer du tort, je n'ai pas laissé certains s'attacher ou bien j'ai fait mine de ne pas croire à leurs sentiments. J'ai joué lâchement la désinvolture.
Ça m'a coûté beaucoup plus que ce que certains veulent bien penser : c'est dur de se vouloir seul au monde, de s'enfermer dans sa tour d'ivoire.

J'espérais chaque soir que ma dernière nuit arrivait mais je dormais la lumière allumée pour repousser les ténèbres.

J'assume mes contradictions d'autant plus volontiers que je leur tourne à présent le dos.

" J'aperçois un méchant ciel bleu,
J'aimerais pouvoir dire qu'il pleut… "

Aujourd'hui tout a changé.
Je célèbre chaque jour qui se lève.
Je loue ceux qui sont les artisans de ce miracle.
Ceux et celles dont les pensées m'accompagnent...
A nouveau, je crois…

Mais je mets du temps à m'adapter. Faire des projets, construire pour la durée : je n'ai pas ce réflexe.
J'apprends. Et parce que je suis déjà bientôt à l'âge du Christ, je m'adapte lentement.
Rome ne s'est pas faite en un jour !

Excuse moi : je n'ai pas encore appris à penser l'avenir...

(article exhumé de mon ancien blog)

mercredi 1 mars 2006

Bobo la teuté !


Ce matin j'étais tout étonné de ne pas trouver des petits morceaux de cerveau éparpillés dans la chambre, façon JFK dans la limo.
Je me tape un de ces mal de bol depuis mon injection de Neulasta hier matin... J'ai bien cru que ma tête allait exploser dans la nuit, sans parler des douleurs qui me donnent la nette sensation d'avoir une grippe carabinée (pour rester dans les métaphores kennediennes).
J'ai des bouffées de chaleur de femme post-ménopausée (inquiétant !), l'impression d'avoir 39° de fièvre alors que non. J'ai vérifié. Plusieurs fois. D'ailleurs il faudrait que j'arrête avec le thermomètre, je vais y prendre goût.
J'espère que ça va s'arrêter là... Dans la notice -oué je sais : ne jamais lire les notices - on peut lire :
"De très rares cas de rupture de la rate ont été observés...qui ont entrainé une issue fatale."
Oui bon, ok, il faut faire partie de cas bien particuliers, soit 0.01% des cas... mais quand on fait déjà partie des 1% qui ont des effets secondaires, ca reste un peu flippant non ?

mardi 14 février 2006

Tout va très bien madame la marquise.


Le monsieur à l'hopital, il a dit que c'est tout bien... Il y a juste une "tout petit" problème, je me trimballe avec 15'000 plaquettes... 10 fois moins que la norme.
Ne me jetez pas un oeil trop méchant, je risque de faire un bleu... Pas cool...
Visiblement, pas grand chose à espérer des hématologues et des chirs... Je continue d'avoir ma petite picouse d'EPO et de pot belge chaque semaine... à 120 euros la seringue !
Merci à tous de cotiser pour moi !  Je vous jure que j'en ferai bon usage de cette vie là !

jeudi 12 janvier 2006

Pas ternité.


Je viens d'aller voir ma diabeto à l'hôpital Porcin. Visite achevée en quelques minutes puisque tout va bien. Du coup je suis passé voir les médecins et l'équipe qui me suivait avant, histoire de leurs montrer les progrès du patient...

Bien contents de me voir en pleine forme, et pleins de projets en tête... Du coup la doc. qui me suivait a extrapolé un peu vite...

Mais il est vrai qu'elle ne me connait pas intimement et ne sait pas que je suis une tafiole mon orientation.

MOI - Oui j'aimerais bien m'installer en Charente Maritime dans l'année qui vient, voilà, c'est un projet... J'en ai plein d'autres en tête !
DOC - Ah c'est bien ! Vous savez -ça n'a rien à voir- mais je pense à vous le dire, il y a des solutions, maintenant, pour la paternité.
MOI - Euh...
DOC - Vous savez dans votre cas, il y a souvent des problèmes d'infécondité, mais pas d'infertilité... J'ai d'autres patients après la greffe qui m'ont posé la question et...
MOI - Euh oui, on verra !
DOC - En fait on peut faire un prélèvement de spermatozoïdes et procéder à une fécondation in vitro...
MOI - On verra, on verra...
DOC - Non parce que maintenant c'est un problème qui arrive et...
MOI - (Arrêêetez, mais arrêtez !)  D'accord, bon c'est pas tout ça mais...

Bon, voilà, enfin je comprends mieux pourquoi depuis tout ce temps que je cherche à faire des enfants avec mes petits-copains, ça ne marche pas !