jeudi 30 décembre 2004

Fais dodo

Hier soir j'étais crevé... Une petite pilule et hop au lit ! Etre au lit à 22h, ça faisait des mois que ça ne m'étais pas arrivé ! En ce moment, je suis plutôt devenu un adepte des rediffs en tous genres des programmes de la nuit, que j'abandonne vers 3h30... Du coup j'ai dormi, j'ai petit-déjeuné et me suis recouché ! Je me suis levé, vaseux, à 14h30, ne sachant plus très bien si je devais prendre un café ou un morceau de poulet...

L'odeur de la poule au pot qui m'attendait m'a levé le coeur et j'ai opté pour un verre d'eau.

C'est à ce moment précis que le téléphone fit quoi ? Sonna ! (suivez un peu !)
XIII était dans les environs... Après un radio guidage, il débarque @home.
J'ai eu le plaisir de pouvoir discuter quelques instants avant qu'il ne reprenne l'autoroute pour filer plus au sud...
Vu le temps qui s'annonçait, j'espère qu'il n'aura pas eu de trop mauvaises conditions pour poursuivre son chemin...

C'était sympa cette petite escale, ça faisait un bail *quand même* !

jeudi 9 décembre 2004

Monotonie

Cela fait une éternité que je n'ai plus posté ici... Les semaines se suivent et se ressemblent... Fatigue, lassitude, périodes d'antibiothérapie, etc. Bref, ce serait trop monotone à raconter.

Depuis le week-end dernier, j'avais le dos bloqué. Des douleurs atroces dans le sternum à chaque toux. Finalement, mon osthéo habituel a une nouvelle fois fait des miracles... 72 heures plus tard, je suis dans un état presque normal. La dessus, re-kiné, massages, etc. Tout devrait rentrer dans l'ordre mais j'ai du annuler un aller-retour sur paname en catastrophe... Des rendez-vous pris 3 mois à l'avance ! Booon. On va tout reprendre...

A part ça, je suis quand même devenu bien faiblard...
Et puis cette sédentarité joue contre moi... Mais je suis crevé, mou et sans motivation. Plein de bonnes résolutions et de grands principes sans avoir une once d'énergie pour les mettre en oeuvre. C'est pénible. Un cercle vicieux dont il m'est difficile de sortir.

Et puis en ce moment, tout me gonfle. Je dois faire ma petite déprime hivernale... Sauf que là, niveau taf, manque de motivation, sur les trucs que j'aime faire, manque de motivation... Des projets et des idées que je laisse en stand by.

J'ai l'impression d'un immense vide... Une vie en creux. J'aurais besoin de mettre les voiles pour bien faire. Mais là encore, les réalités et la fatigue me rattrapent.
Bon, allez, je vais m'occuper la tête à autre chose, tiens !
En bossant, ça ira peut-être mieux...

jeudi 4 novembre 2004

Brèves de pas comptoir

7h : Antoine ! Debout, l'infirmière est lààààà.
Et depuis ce moment délicieux : tout va bien... La voie périphérique dans le bras a encore laché... La perf a pu se dérouler quand même, mais direction l'hopital avant midi pour poser un nouveau cathéter... C'est juste le .... (je compte les trous dans mes avants-bras) ... cinquième en 19 jours de cure (sans parler des "trous" pour rien, quand les infirmières n'ont pas réussi à choper la veine ou quand ça a foiré immédiatement...).
Entre les hémathomes et les points déjà piqués, il va falloir viser juste pour touver un endroit pour achever ces putains de traitements... Vivement Dimanche !

Laetitia est décédée.
C'était une jeune fille un peu plus jeune que moi, et qui était atteinte de mucoviscidose, comme moi...
Je ne la connaissais pas bien... On s'est croisé chez le kiné (surtout au début il y a une dizaine d'années), et dans les services de l’hôpital... ("Tiens t'es là aussi toi ? Ca va pas ? Ouais, moi aussi je débute une cure d'antibios...") Toujours un peu dans sa bulle et pas aidée par la vie et un entourage de merde, il faut bien le dire... C'est là qu'on mesure sa chance, d'avoir des parents et des amis d'une part, et d'être encore là, d'autre part.

mardi 26 octobre 2004

J'ai dit non.

'tain c'est dingue comme j'ai une méga envie de ne plus rien poster...
Mais bon, j'avais promis de m'expliquer... Donc: oui, ça a été "non".

Ça a été non pour plusieurs raisons, la plus importante étant : je ne me sens pas chaud pour y aller. En tous cas, pas sans savoir ce qui m'attend après...
Et puis la première fois, ça fait drôle... On a beau s'être répété qu'on pouvait y aller à tout moment, j'ai fini par intégrer cela comme tout à chacun sait qu'il risque sa vie à tout moment, en allant chercher le pain ou en enjambant la baignoire... On le sait sans y penser. Sauf que quand ce genre de chose se rappelle à vous, c'est déjà trop tard : votre tête a heurté le robinet de la douche, ou bien le chauffard vous a déjà percuté...

Mettez vous un peu à ma place...
Là, maintenant, tout de suite, êtes vous prêt à tout lâcher ? Tout abandonner dans l'instant ? Si je vous promets l'éventualité d'une vie meilleure ? Pas parfaite, hein ! Juste un peu meilleure. Pour quelques temps... De toute manière ce sera soit une vie un peu meilleure, soit la mort directe ou à court terme... Ca vous dit ?

Non: vous n'avez pas le temps d'en discuter avec qui que ce soit, ni le temps de boire un café, de fermer la maison ou d'appeler la famille...
On part ! Là. Tout de suite ! Inutile de faire vos valises... On ne sait pas quel temps il fera à l'arrivée. On ne connait pas la destination. Vous voyagerez sur la meilleure compagnie qui soit, mais on n'est jamais à l'abri d'un accident... Voilà, ne prenez pas le temps d'éteindre votre ordinateur ! Venez !

C'est en gros la proposition qui vous arrive dans la gueule quand le téléphone sonne pour la greffe...
Je n'étais pas prêt. Je ne suis pas prêt à croire béatement que tout ira bien après -je suis trop abonné aux emmerdes pour cela !- comme beaucoup de gens dans mon large entourage...

J'ai encore besoin d'y songer, de me rassurer pour l'après... Rendez-vous début novembre pour en parler avec les spécialistes... A suivre, donc.

mercredi 20 octobre 2004

Je t'avais bien dit qu'il ne fallait pas la pousser dans les géraniums !

Cela va faire bientôt un an que ma grand-mère nous a quitté.
Enfin, disons que l'arrivée de l'hiver me rappelle la mauvaise passe que nous avons traversé à ce moment là...

Je pense à elle régulièrement. Et ce souvenir m'est agréable. C'est la première fois que j'ai ce sentiment de soutien moral et même presque physique.

Bien-sûr, j'ai perdu d'autres personnes dans ma famille ou mon entourage, des personnes qui m'étaient sympathiques, dont je trouve la mort injuste parfois, mais s'il m'est agréable de m'en souvenir, ce n'est pas leur pensée qui s'impose à moi. Je ne pense pas à eux malgré moi.

Alors qu'avec ma grand-mère, j'ai l'impression que son souvenir fait parfois irruption dans ma pensée, au cours de ma journée. Et cette irruption m'est agréable car je pense à elle comme une personne gentille prévenante, bienfaitrice, et que je lui pardonne volontiers ce qui pouvait m'agacer autrefois.

Attention, je ne suis pas en train de vous la jouer "Madame Ferrier si vous m'entendez frappez deux coup pour oui, un coup pour non"... hein !
Pas de spiritisme, de verre qui bouge et de lumière qui vacille...

Pour être clair, je ne suis pas cartésien mais je ne suis pas non plus adepte de l'au-delà... Je considère la mort avec un regard sournois, ironique, pragmatique et réaliste. Rien ne m'éloigne plus de ma grand-mère que d'aller sur sa tombe avec mon grand-père, qui dépense des fortunes pour enfouir des os sous des tonnes de marbres... Rien ne me révolte plus que ces simagrées et ces protocoles religieux.

Je suis également un rêveur, et je me plais à croire l'espace d'un instant n'importe qu'elle thèse ou théorie qui ferait une belle histoire. Mais très vite, mon scepticisme et ma condition me redonne toute l'acuité nécessaire pour envisager le monde tel qu'il est.

Bref, je ne sais pas où me placer sur l'échiquier.

Pour revenir à mon propos de départ, il s'agit juste d'un souvenir. Ou peut-être un peu plus.
Je sais que de son vivant, toute son attention était tournée vers sa famille, ses enfants et petits-enfants. Je crois que cette énergie se diffuse encore en moi.

Peut-être également que mon inconscient (sub-conscient ?) se rappelle de sa présence attentionnée et rassurante, lorsqu'elle me gardait pendant mes épisodes de maladies infantiles ?

Quoiqu'il en soit, voilà. Elle me manque physiquement, j'ai bien-sûr des regrets de ne pas avoir passé plus de temps avec elle, de n'avoir pas pris le temps de cuisiner un après-midi en sa compagnie pour lui chiper sa recette de Cake aux fruits... :-)

Sa présence m'accompagne de temps à autre depuis quelques mois. C'est quelque chose de nouveau pour moi, et d'agréable.

Ce matin, en écrivant ces lignes, je suis heureux. Je voulais le partager avec vous.

dimanche 21 mars 2004

Banana island !

J'la sens pas cette journée...

Mal dormi, réveillé à 7h20, petit déj à 8h45. Et une grosse flemme à la clef.
Je suis retourné me pieuter pour bouquiner.

Je profite de mon nouveau sommier électrique installé hier. Clic Bzzzzzzzzz. Le dossier relevé. Clic bzzzzz la tête un peu plus relevée. Clic bzzzzzzzzz les jambes un peu remontées pour ne pas glisser. Clic BZZZZZZ BZZZZZZZ Eh ? BZZZZZZZZZ Meeeeeeerde ca s'arrête comm...? BZZZZZZzzz putain je vais êtreBZZZZZZplié en deuxBZZZZZZZZZ clic ! Ouf ! Sauvé !

Le temps de lire un chapitre et zou, je re-somnole... Rêve débile... Il est question de banane et de scandale. Non non rien de scabreux, je vous assure. Je n'ai plus les détails, mais c'est tellement con et violent que je me réveille... J'aurais sans doute pas dû bouffer une barre entière de guimauve à la banane en faisant la compta jusqu'à minuit...
C'est indigeste. Pas la banane, la comptabilité...

Et puis mon père m'avait aussi proposé une banane à la cannelle et au chocolat chaud, avec de la glace à la vanille. Mais après la soupe, beurk. J'étais déjà plein comme une outre.

Du coup, j'ai rêvé de banane. Littéralement poursuivi par une banane. Comme si elle voulait se venger et venger toutes ses copines tailladées et noyées dans le cacao.

Et ça court vite ces saloperies... On dirait pas comme ça, ça parait inoffensif, dans la corbeille à fruit. Noyées dans la masse, on les voit, évidentes, mais on ne le "repère" pas... Comment les soupçonner de quoi que ce soit ?  Faudrait être parano. Etre anti-jaune. Ou anti-noire.

On ne peut pas se méfier de toutes les bananes. D'ailleurs les pommes et les oranges ne se sont jamais plaint de trouble du voisinage... A part certaines qui ont dit "le fruit et les odeurs..." parce qu'elles votaient RPR... Il faudrait ne manger que des pommes ? Mangez des pommes.

C'est sûr, la banane, c'est pas le style bouboule et petite grosse rigolote qui rassure et fait son numéro. Non, la banane, elle est au régime. Et les gens longilignes, minces, ça inquiète toujours. On s'en méfie. Je le sais. Pour ça, je suis solidaire avec les bananes...

Alors en groupe, en gang... Vous imaginez ! Mais chez moi y'a jamais eu d'attentat par un groupe de bananes. Pas une qui se serait fait péter la gueule au milieu des vegetables du bac à légumes... Alors comment j'aurais pu me douter... ?

Je n'ai plus les détails du rêve. J'ai oublié. Mais maintenant que j'ai vu le vrai visage des bananes... Ça va être dur d'éviter le délit de sale gueule. Se débarrasser des images. Non: toutes les bananes ne sont pas dangereuses. N'empêche, à midi, j'ai mangé un gâteau mi-cuit au chocolat. Je me vois mal poursuivi par un gâteau mi-cuit. Avant qu'il me rattrape, haha, je serai loin !

Bon c'est pas tout ça... Tiens et quand je dis que je ne la sentais pas cette journée, en allumant le PC, je commence par un Scandisk... Bien...bravo... Ca continue...

mercredi 17 mars 2004

Programmation d'une routine !

La journée commence fort...

8h50 : j'ai déjà fait 3 courriers, passé deux coups de fils... ah et je suis allé passer un IRM cérébral... mais comme j'ai un tout petit cerveau, l'examen n'a pas duré longtemps... :-)

Quand j'ai pris le rendez-vous il y a 1 mois, on m'avait dit de me pointer pour 7h45, et d'être bien à l'heure... Du coup, j'avais noté "7h30" dans mon agenda... Ce matin, je me suis dit qu'il ne fallait pas arriver en retard... Du coup, j'étais sur place à 7h15... Bon ben voilà pourquoi j'arrive toujours en retard à mes rendez-vous habituellement : avant l'heure, il n'y a PERSONNE.

Pas un chat dans cet hôpital... "Euh c'est bien ici l'IRM" demandais-je à une technicienne de surface. "Ah oui mais le service n'ouvre qu'après 7h30... je crois...et puis la salle d'attente est fermée et je n'ai pas les clefs..."

Boooon.

Enfin, après l'examen, l'interne me confirme mes craintes :
"On n'a rien trouvé !"
- Comment ça ??? Rien ? RIEN ?? Même pas un petit bout de matière grise ? Que du vide ? Ah meeeeeeeeerde...

Puis retour maison: retour boulot.
Puis re-rendez-vous avec mon médecin, tout à l'heure à 10h30. (Je serai à l'heure !)
(J'ai une vie vachement plan-plan, en fait... Je suis testeur médical, tous les jours, même les dimanche...)

"Mais enfin, votre vie ne se résume pas à votre statut de malade, vous n'êtes pas défini QUE par ça..." dixit la psy hier...

- Aaah euh, bah ça donne quand même vachement l'impression non ? D'ailleurs, je vous laisse, c'est l'heure de prendre mes médicaments !

mardi 9 mars 2004

Gonflé, le mec.

Nouvelle image dans mon album paninique : Je gonfle. J'enfle...
Crise d'Ego ? Mon surmoi qui s'exprime ?

Que nenni ! Ca fait trois jour que je fais de la rétention d'eau... (et çà c'est pas bon signe, c'est vraiment qu'on commence à voir la situation se dégrader !)

Jour 1, le matin: "Oh tiens j'ai pris du poids... Génial, vu que je fais tout pour !"

Jour 1, le soir: "C'est bizarre, je me sens tout balloné et j'ai les chevilles qui ne passent plus dans les Nike..."

Jour 2, le matin: "Euh... C'était quand déjà, la dernière fois que je suis allé pisser ?"

Jour 2, à midi: "Hem, euh, bon la tisane de queue de cerises ne fait rien, je ressemble à Pierre Richard quand il se fait piquer par une guêpe dans le film La Chèvre..."

Jour 2, le soir: "Allo l'hopital ? Ouiiiii... voilà je vous appelle car je suis sur le point d'exploser... Allo ?"

Jour 3 (today !), le matin: "Un comprimé de diurétique tout de suite, ouiiiii. Ah et celui là aussi ? Matin et soir... Bon... Avec ça je devrais battre le Manneken Pis ? Aaah... On se revoit dans trois jours... Bon ! Hum comment ? Si je n'ai pas explosé... Oui... Ah. Ah Ah. : je ris aux éclats... c'est drôle oui."

Jour 3, ce soir : "Allo ? ouiii salut, oui y'a de l'écho, je sais... C'est à dire que je t'appelle des toilettes... Oui... J'y campe depuis ce matin... Ouiiii.... mais j'ai mon PC Portable... Juste pour te dire, je prévois quand même de prendre un peu de retard sur le boulot... Car figure toi que j'ai découvert que la ventilation automatique des chiottes fait des interférence avec ma connexion Wifi... C'est dingue !? Non ?"

jeudi 4 mars 2004

PANINIque

Quand j'étais plus jeune, je me suis livré un peu comme tous les écoliers à la collection des albums Panini... http://www.panini.fr/

Le type qui a inventé ça n'est pas la moitié d'un con, je peux vous le dire... Genre on te file gratos (ou on vend) un album avec du vide, et tu achètes très cher des paquets d'images pour remplir les trous...
En sachant que généralement, tu finis avec plein d'images en double, même si tu as dealé un max dans ta cour de récré, par exemple :
- Tu me donnes l'image 408 et je te laisse voir la culotte de ma petite-soeur...
- Je te donne les images de la page 30 mais tu me laisses tirer sur ton oinj' ?...
- L'image 122 et je te file une ChuppaChups ? Quoi??? Non, j'ai pas de soeur !

Bref...

J'ai du en garder quelque chose, puisque depuis, je collectionne les emmerdes.
Nouveau dans la collection Paninique: "Les trucs qui vous font bien chier l'existence"... C'est un gros gros album ce truc... Forcément, un livre d'images sur les emmerdes, c'est aussi lourd qu'un catalogue de VPC... Le catalogue de "La Déroute" en quelque sorte.

Mais c'est un album particulier : on  ne peut pas échanger, c'est chacun pour sa gueule. Impossible de troquer son accident de landau contre l'ongle incarné du pépé. Ça ne marche pas...

Y'a un gros chapitre sur les maladies. Et là, je suis assez balaise, je suis vachement en avance sur les autres: j'ai pas mal de truc. Faut dire que j'ai entamé le chapitre "Mucoviscidose", il y a quelques années, et c'est assez sympa... Depuis j'ai vachement avancé...

Hier, confirmation dans le service d'endocrinologie de l’hôpital Porcin...
"Oui comme l'un des signes de la Muco, c'est le pancréas qui déconne, avec l'âge on finit aussi avec un diabète..."

Ca tombe bien, à la page diabète, j'avais que l'image sur les antécédents familiaux... Le pépé qui se pique à l'insuline.

"... oui alors avec des antécédents, en plus... Et puis comme avec la Greffe pulmonaire et hépatique que vous allez avoir, vous recevrez de la cortisone à haute dose, il faudra de toute manière y passer !"

Ah ! Coool ! Et je commence quand ?

"On va déjà coller l'image sur la surveillance glycémique : vous allez prendre votre taux de sucre tous les jours en vous piquant le doigt, comme tous les diabétiques, hein, ça vous savez... On fait le point dans un mois ?"

Un mois c'est bien. Ça me laisse le temps de voir pour les images sur l'extraction des dents de sagesse... Et puis tous les autres pages encore à remplir...

Ce qui m'angoisse un peu, c'est que je ne sais pas si je vais pas mourir avant de pouvoir compléter tout l'album.

lundi 2 février 2004

La tête dans le sac.

Je suis allé vider mon sac chez la psychologue...

Le jour est à marquer d'une pierre (tombale) blanche, je suis déjà arrivé avec 30 minutes d'avance à mon rendez-vous. -Ceux qui connaissent ma ponctualité légendaire doivent avoir relu la phrase précédente 5 fois... et doivent se dire que là, oui, je dois vraiment être très malade...-

Bon, ok j'avais pas tout à fait fait exprès... J'avais noté 14h00, pensant que le rendez-vous était fixé à 14h15, alors que c'était 14h30... Alors si on ajoute à cela que j'avais pris la précaution de partir en avance rapport aux intempéries et au fait que je ne connaissais pas l'endroit... Forcément, j'étais très en avance...

Bref.

Je ne sais pas si c'était improvisé ou non, mais les rendez-vous semblent fixés toutes les 30mn... Et je suis resté plus d'une heure... Cadeau de bienvenue ? 30mn gratuites !? Promotion spéciale pour les cas désespérés ?

Faut dire que le tableau est gratiné... Quand je me mets à tout déballer, ça fait beaucoup de caca sur la moquette.

Heureusement, la dame est très gentille et elle a l'air d'être habituée.

Elle m'a donné un gros sac poubelle que j'ai rempli à ras bord de ce qui encombre mes hémisphères...
Et encore: pas tout. J'ai résumé. J'ai éludé. J'ai raccourci... Tiens, pour dire: je n'ai même pas encore eu le temps de signaler que j'étais pédé... Pourtant, c'est le genre de détail qui génère pas mal de pathos et de difficultés... Ça complique un peu le tableau...

Ce sera pour le prochain coup. En propos liminaire...
"Ouiiii la dernière fois, j'ai oublié de vous dire...."

Faut que j'y aille molo quand même... Je ne vais pas l'achever tout de suite. :-)

Au terme de l'entretien, elle m'a signalé qu'elle allait parler à mon médecin demain. Lui me prescrira peut-être des pilules de bonheur...

"Et puis on va se revoir ? Hein ? Sans tarder, si possible : ce vendredi ça vous va ?"
Ah ? déjà ? Bah vi ça me va... Au fond j'aime bien parler de moi, même si je suis assez confus quand il s'agit de parler de ce que je ressens... C'est mon côté Chouchou : "J'adoôôôôre les soucis".

Je ressors avec le sentiment d'avoir au moins trouvé une tierce personne à qui tout dire. Sans pudeur. Sans calcul. Sans précaution.
C'est déjà ça.

Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir mis le nez dehors et d'avoir pris le temps de faire une course en ville, mais je suis rentré fourbu. C'est peut-être le fait d'avoir amorcé un début de commencement de dialogue sur mes angoisses... C'est peut-être le temps pourri. Ou le rhume et le mal de crâne qui me reprennent...?

Quoiqu'il en soit, le temps de boire un thé et de me gaver de quelques crêpes au sucre, et je me suis effondré sur le canapé...

Là, il est bientôt minuit et je crois qu'il est temps d'aller m'effondrer dans mon lit...
Avec un peu de chance, j'arriverai peut-être à dormir 3 heures de suite ?

lundi 19 janvier 2004

Plus le goût à rien.

Bon, on me fait remarquer par mail ou par d'autres moyens que je ne donne plus signe de vie... Bin, justement... c'est peut-être que la vie se met entre parenthèses, des fois... Quand je donne des nouvelles de ce qui se passe dans ma tête ça inquiète tout le monde. Et quand je n'en donne pas, ça inquiète tout le monde.
Remarquez... C'est gentil de vous inquiéter pour moi...

Bon, alors puisque vous voulez des motifs de vous inquiéter... En ce moment, je n'ai plus le goût à rien... Même écrire mes idées noires sur mon blog.
Tout me lasse...Oui, oui, je sais, docteur, ça s'appelle la dépression. J'ai tous les symptomes. Absolument tous.
Lassitude, nervosité, anxiété, absence de libido, perte de l'apétit, du sommeil, difficultés à se concentrer, fatigue, autodévalorisation, pensées morbides et suicidaires, ... TOUS ! que je vous dis !

Bon voilà, je le sais, et je m'en rends parfaitement compte. C'est déjà ça.
Je vais essayer de faire quelque chose, peut-être... Je peux toujours aller en parler à un psy... On m'a donné une adresse... Il m'aidera peut-être à surmonter.

Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Je me demande bien ce qui peut me plonger dans cet état dépressif... C'est bizarre, pourtant, tout va si bien dans ma vie...
Serait-ce le fait d'être en pleine forme physique ?
D'avoir un charmant compagnon, intelligent, beau, et plein aux as ?
De vivre une existence de rêve dans un endroit paradisiaque ?
D'être allé jusqu'au bout de mes rêves les plus fous ?
De combler de joie tous ceux qui m'entourent ?

Oui... Je crois que tant de bonheur, ce n'est pas humain... C'est trop pour moi...
Paf ! Il fallait bien que tout ceci ait une fin...