jeudi 1 mai 2003

Pas d'pot

Des fois j'ai l'impression d'être comme le personnage de dessin-animé maudit, qui se balade avec un petit nuage au dessus de la tête. Le Pierre Richard ("Perrin") du film "La Chèvre"... Y'a un truc qui cloche, c'est pour ma pomme... La théorie de l'emmerdement maximum, la goutte d'eau qui fait déborder les chutes du Niagara... Tout ça, ça existe : c'est ma vie...

Oui bon, je sais j'exagère, mais quand on en a plein le dos, il n'en faut pas beaucoup pour vous faire croire que le sort s'acharne... La moindre petite emmerde devient une cata... C'était un peu l'humeur du jour.

Ce matin, je suis parti avec un Kway dans mon sac, des fois qu'il pleuve. J'avais renoncé à chausser des TBS alors que j'ai les pieds qui me font atrocement souffrir... Depuis que je reprends des médicaments qui modifient mes facteurs de coagulation (ou qui entraînent je ne sais quoi...), j'ai les pieds couverts de bleus (ou plutôt, de rouge...) aux endroits qui frottent sur les godasses... C'est très élégant de se balader avec des pieds à pois rouges... Faudrait que je me rase les poils, on pourrait croire que je porte des chaussettes bariolées.
Bref. Je prends malgré tout des chaussures sensées résister à la pluie.

Toute la journée : soleil radieux.
Je rentre chez moi avec une démarche proche de celle de Bourvil, lorsqu'il passe les souliers de De Funès dans la Grande Vadrouille. (Merci à Tatiana pour s'être dévouée à aller nous chercher le déjeuner à la boulangerie, à midi...)

Métro bondé. Portillon dans la gueule : en panne. Le molosse du kiosque surgit en aboyant dans sa muselière: crise cardiaque.
Je me décontracte deux minutes. Auchan me livre. Je saisis un stylo: il me casse dans les doigts.
Je troque mes grolles contre mes TBS -soulagement- , le temps d'imprimer un courrier et je file à la Poste en me disant que je pousserai jusqu' à MacDo, histoire d'éviter la corvée de cuisine.
Arrivé à la Poste, il se met à tomber de grosses gouttes et un éclair zèbre le ciel. Dix mètres plus loin, une averse orageuse s'abat sur les passants. Votre serviteur échappe de peu à la noyade dans le caniveau et se réfugie chez Ronald, qui fait le plein d'affamés et de zombis. Ca sent le chien mouillé et le chien chaud au bacon... Quinze minutes plus tard, le déluge s'arrête et je rentre ma pitance à la main.

Je m'engouffre dans l’ascenseur et j'aperçois à ce moment là une locataire supposée de l'immeuble qui prend son courrier: bonne poire, je maintiens la porte de ascenseur ouverte le temps qu'elle arrive. Finalement, elle me fait signe qu'elle va prendre l'escalier pour descendre au garage... Bon.

Je suis trempé. Mes TBS sont pourries. Mon MacDo refroidi.
Je cherche à boire dans les cartons d'Auchan qui m'a livré une heure plus tôt... Les boissons se trouvent... dans le dernier carton fouillé... On devrait toujours commencer par la fin ! Et en plus Ronald s'est planté dans la commande.

Pour me remonter le moral, et l'ego, je prends au pied de la lettre la conclusion de l'épisode de "Madame le Proviseur" ce soir: "On vaut ce que valent ses ennemis."

S'il y a un "Très Haut" et s'il persiste à vouloir m'appuyer sur la tête à chaque fois que je tente de la maintenir hors de l'eau, c'est que je ne dois pas être si mauvais que ça...

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